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Qui en veut au chef de file de l’opposition ?

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[dropcap]L[/dropcap]a manifestation du mardi 23 octobre n’avait pas le quitus des autorités communales. En dépit de cette interdiction, l’opposition tenait mordicus à se faire entendre dans la rue, malgré un important dispositif sécuritaire déployé dans la capitale Conakry.

Jusqu’aux environs de midi, Cellou Dalein Diallo et ses collègues de l’opposition, qui protestent contre le non-respect de l’accord du 8 aout, n’étaient pas dans la rue. Et quand ils décident finalement de rallier la banlieue, ils seront stoppés par des agents de sécurité à la Belle-vue.

L’opposition est sommée de rebrousser chemin. Dans la foulée, un projectile a traversé le pare- brise de l’auto du chef de file de l’opposition avant de sortir par la vitre arrière. Sorti indemne, Cellou Dalein Diallo a eu chaud. Faya Millimono aussi. Le chauffeur de l’ancien Premier ministre, lui, a été légèrement blessé par des éclats de verre.

Au domicile de l’ancien Premier ministre, l’opposition tire une conclusion. Le projective qui a touché le véhicule de son chef de file est une balle réelle. Dalein parle d’une tentative d’assassinat contre sa personne, assurant qu’il fait l’objet de menaces de mort. Et il pointe un doigt accusateur sur le président de la République qui, selon lui, a donné l’ordre d’abréger ses jours.

Qui a tiré en direction du véhicule du chef de file de l’opposition ? La question reste entière.

Les services de sécurité, dans un communiqué diffusé dans la soirée du mardi, indiquent en matière de droit, la preuve de l’accusation incombe à l’accusateur. Ils demandent ‘’impérativement’’ à l’opposition républicaine l’ouverture d’une enquête indépendante de son choix et de faire procéder à l’expertise des faits.

Le parquet général de la cour d’appel de Conakry a donné l’ouverture d’une enquête, aux fins de situer les responsabilités éventuelles sur les dérapages intervenus lors la marche du mardi 23 octobre.

En attendant toute la lumière sur cette affaire qui défraie la chronique, pouvoir et opposition devraient comprendre, comme le disait Mahatma Gandhi, que la victoire obtenue par la violence équivaut à une défaite, car elle est momentanée.

Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info

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1 commentaire
  1. I. Mb. SOW dit

    Dans cet article, se trouve enfin la preécision de taille qui élimine définitivement toutes les hypothèses farfelues que l’on lit ici et là, depuis hier.
    En effet, pour pouvoir traverser le pare-brise et la vitre arrière d’un tel véhicule, le supposé « projetile » ne peut déjà absolument pas être un caillou ou tout autre objet lancé à la main, ou au moyen d’un lance-pierre. Il ne peut vraisemblablement s’agir que d’une balle tiré à bout portant par un fusil, dont une expertise balistique sérieuse devrait même pouvoir établir le calibre et la distance approximative de tir.
    Mais on imagine d’avance les conclusions qui seront celles d’une telle enquête laissée aux soins du Parquet Général de la Cour d’Appel de Conakry. Car il ne faut tout de même pas rêver debout, au pays du « Mogho-Naaba » de Conakry (…)
    Mais supputations pour supputations, CDD et les autres passagers du véhicule ont tout lieu de se réjouir que ce ne soit pas un de ces innombrables « tire-ailleurs » peuplant nos forces de désordre et d’insécurité, qui ait été choisi pour « lancer » ce troisième ballon d’essai politico-électoral, après les deux précédents faits d’armes des autorités préfectorales de Kindia.

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