Henry Kpoghomou a pris les commandes de l’Union pour le progrès de la Guinée (UPG). Le nouveau président reste inconnu du grand public. Il doit son poste à Jean Marie Doré qui l’avait désigné président par intérim. Une décision entérinée par les responsables du parti après la disparition de l’ancien Premier ministre.
Né à Yomou en 1957 et pur produit de l’université, Henry Kpoghomou a décroché à 1984 son diplôme d’études supérieures en Economie. Il opte pour l’enseignement avant de se tourner plus tard vers le secteur privé.
“J’ai fait 13 ans dans le groupe Total. Depuis 5 ans, je suis consultant pour les entreprises qui veulent s’installer en Guinée dans le secteur pétrolier”, explique-t-il à la presse. “Politiquement, je ne suis pas membre fondateur de l’UPG, j’ai adhéré au parti le 21 novembre 1993”, se souvient-il.
Henry Kpoghomou a grimpé les différents échelons du parti jusqu’à en prendre la présidence. “J’ai commencé par le bas. J’ai été le président de la section du parti à Matam, trésorier général de l’UPG, secrétaire aux questions économiques, secrétaire aux affaires politiques et intérimaire du président Jean Marie Doré”, relate-t-il.
Il assure avoir beaucoup appris auprès l’ancien Premier ministre pendant plus d’une vingtaine d’années. “J’ai suivi toutes ses campagnes électorales depuis 1993, 1995, 1998, 2002. Je suis aux côtés du président Jean Marie Doré depuis au moins 24 ans. Nous avons appris beaucoup de choses avec lui, il reste l’un des repères en matière politique dans notre pays”, soutient le nouveau président de l’UPG.
Le grand défi qui se pose à Henry consiste à suivre les traces de Jean Marie Doré qui défendait de son vivant l’idéologie du centre. Pour lui, pas question de changer la ligne politique du parti. “Notre évolution politique restera basée sur le centre. Nous avons pris de l’élan et nous évoluons là-dessus”, dit-il.
Son parti entend faire une proposition de loi à l’Assemblée nationale pour faire reconnaître le centrisme. “Les partis qui ont compris qu’il ne sert à rien de se donner des coups de poing, lorsqu’on doit défendre l’intérêt du peuple, ont accepté de collaborer avec nous pour que le centre soit une réalité. Nos deux députés ont eu la charge d’introduire une proposition de loi qui va légaliser le centre comme une voie politique à suivre”, argumente M. Kpoghomou.
Il définit son parti comme étant “l’une des forces politiques du pays qui a su pendant des années suivre sa ligne politique et qui s’est toujours situé au dessus de la mêlée car, l’intérêt du peuple a toujours été sa préoccupation”.
Ciré BALDE, pour VisionGuinee.Info
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