Qui sont les officiers de la garde parallèle de Dadis, accusée d’avoir massacré des guinéens au stade du 28 septembre ? Marcel fait le grand déballage…
Après avoir opté pour le silence lors de sa première comparution devant la barre dans le cadre du massacre du 28 septembre, le capitaine Marcel Guilavogui a décidé faire le grand déballage. Ce lundi 10 juillet, dans sa nouvelle déposition au tribunal criminel de Dixinn, il a accusé l’ex-chef de la junte, le capitaine Moussa Dadis Camara mis en place une garde parallèle pour exécuter des opérations occultes.
‘’Ce sont eux qui exécuté les ordres du président au stade du 28 septembre. Il s’agit des hommes civils ou militaires qu’une autorité met en place pour ses propres missions secrètes dans le but d’exercer son pouvoir en se camouflant. Mais cette garde parallèle ne peut pas conjuguer le même verbe avec la vraie garde visible. Le chef de l’Etat utilise la garde parallèle pour ses propres besoins’’, révèle Marcel Guilavogui.
Avant de dire : ‘’J’ai vu et constaté que j’ai été écarté de beaucoup de choses. Mais ils ne m’osaient pas. J’ai gardé la patience et je suis resté derrière Toumba qui était l’aide du camp du président. Partout où il partait, j’étais avec lui’’.
A l’entendre, ‘’le président Dadis a formé sa garde parallèle (…). Il s’agit Joseph Makambo qui fut nommé chargé des opérations du président de la République. Ensuite, Gono Sangaré, intendant particulier du président Dadis qui avait la charge de l’entretien des recrues de Kaleya. Il était aussi l’homme secret du président. Il a quitté le pays depuis 13 ans. Il sait ce qui l’attendait. Nous avons été arrêtés au même moment. Par leur plan machiavel, ils ont réussi à le soutirer parmi nous. Et il y avait Théodore qui était à Ouaga avec le président. Où il est actuellement ? Il a taillé. Aussi, il y avait le commandant du camp Koundara, Begré. C’était un homme barbare. C’est un ami militaire mais il était barbare. Aucun de ses éléments ne pouvait lui parler (…). Il avait giflé un journaliste du nom de Fana Soumah à Boulbinet’’.
‘’Il y a eu l’arrivée de certaines recrues de Kaleya à la présidence qui était sous le commandement du feu Makambo. Je voyais le mouvement de ces soldats (…). C’est le président Dadis qui a piloté tous ces évènements et il était guidé par le colonel Tiègboro’’, déballe l’ex-garde-corps du capitaine Moussa Dadis Camara.
Et de souligner : ‘’Il y a deux camps de recrues. Le camp des 66 était une ancienne ferme que la marine a utilisée pour des recrues. C’est un endroit diffèrent du camp de Kaleya. C’est la marine qui avait sollicité ce recrutement. Ces gens ont fini leur formation et ont été affectés’’.
Abdoulaye Bella DIALLO, pour VisionGuinee.Info
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