Elhadj Yaya Camara a été interdit, jeudi 5 septembre, de parler au nom de l’islam en public et radié de ses fonctions d’imam et de prêcheur pour faute lourde. Alors qu’il est très présent sur les réseaux sociaux, l’avocat Mohamed Traoré estime que ce chef religieux risque la prison s’il refusait de se soumettre aux injonctions d’Elhadj Karamo Diawara, secrétaire général aux affaires réligieuses.
L’ancien bâtonnier de l’ordre des avocats de Guinée affirme que pour avoir une idée de ce que risque l’imam Yaya Camara, connu pour ses positions controversées, il faut se rappeler du cas de l’imam Nanfo Ismaël Diaby.
‘’Celui-ci avait fait l’objet d’une mesure similaire prise contre l’imam Yaya Camara. Pour avoir violé cette interdiction, Monsieur Diaby a été arrêté, jugé et condamné pour trouble à l’ordre public notamment’’, assure Mohamed Traoré.
‘’Il avait été relaxé en appel, le juge d’appel n’ayant retenu contre lui que la violation d’un acte réglementaire c’est-à-dire une contravention passible de 50.000 francs d’amende. Voilà tout ce qui pourrait arriver à l’imam Yaya Camara s’il refusait de se soumettre à l’interdiction de parler publiquement au nom de l’islam’’, ajoute-t-il.
En attendant, ce membre du Conseil national de la transition estime que le secrétariat général aux Affaires religieuses doit justifier par des faits la radiation de cet imam pour faute lourde.
‘’Il faut rappeler que la faute lourde est une qualification donnée aux faits qu’il est supposé avoir commis ou aux propos qu’ils auraient tenus et qui seraient une faute. Les faits ou propos eux-mêmes ne sont pas indiqués dans la décision qui le vise’’, fait remarquer Me Traoré.
Pathé BAH, pour VisionGuinee.Info
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