Recensement biométrique des étudiants : ‘’un marché de gré à gré surfacturé’’, selon le PEDN

[dropcap]P[/dropcap]rés de 50.000 étudiants fictifs ont détectés à la suite d’une opération de recensement dans les instituions publiques et privées d’enseignement supérieur. Le parti de Lansana Kouyaté, qui a suivi de près la publication des premiers résultats de cette opération, pour porter des accusations contre le ministre Abdoulaye Yéro Baldé.
Selon le porte-parole du Parti de l’espoir pour le développement national (PEDN), le contrôle des effectifs dans les universités ne date pas d’aujourd’hui. Dans un entretien réalisé lundi à VisionGuinee, François Bourouno soutient que l’initiative n’est pas du ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, mais de l’ancien ministre du Contrôle économique et financier, Aboubacar Sidiki Koulibaly.
‘’Le contrôle des effectifs ne date pas de 2016. C’est Aboubacar Sidiki Koulibaly, à l’époque ministre du contrôle économique et financier, qui avait initié ce travail en 2011. Mais avec lui, ce n’était pas pour une chasse aux sorcières contre les universités privées. Il tenait à ce qu’il y ait un contrôle dans toutes les structures qui ont de grandes implications financières. Donc, ça ne date pas d’aujourd’hui, puisque la feuille de route avait déjà été élaborée’’, explique-t-il à notre rédaction.
Le porte-parole du parti de Lansana Kouyaté estime que le ministre Yéro Baldé ne dit pas à l’opinion combien coûte à l’Etat l’opération de recensement.
‘’Pendant qu’il accuse les universités publiques, le ministre Yéro Baldé fait ce recensement dans des conditions très floues. Il a pris un groupe de jeunes en octroyant un marché de gré à gré hautement surfacturé pour faire ce recensement biométrique. Personne ne connait le coût de réalisation de ce recensement, encore moins le contenu du contrat’’, accuse M. Bourouno.
Mieux encore, il reproche au ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique d’avoir rendu publics le résultat du recensement sans avoir associé les fondateurs d’université.
‘’Quand tu fais une étude, tu dois organiser une rencontre avec les acteurs impliqués avant de publier les résultats. Malheureusement, il y a une fuite en avant dans ce travail. Ce qui pourrait remettre en cause la logique de ce contrôle des effectifs’’, croit savoir le porte-parole du PEDN.
Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info
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Le porte parole de PDN a parfaitement raison.