Recrutement à la fonction publique : le ministre Bourouno défend une approche rationnelle pour éviter les erreurs du passé
Le ministre du travail et de la fonction publique assure que depuis l’avènement du CNRD au pouvoir, des réformes sont en train d’être menées pour améliorer le fonctionnement de l’administration guinéenne.
‘’Au niveau du gouvernement, nous avons une orientation claire. La transition repose sur des axes. Et le premier axe, c’est le social. En parlant du social, le président a voulu que le vivre-ensemble soit restauré, que la justice sociale soit aussi restaurée. Et la gestion des ressources humaines repose sur cette ambition’’, indique le ministre du travail et de la fonction publique.
Et d’expliquer : ‘’Nous avons projeté le recrutement de 20 000 agents répartis entre le personnel à déployer au niveau communautaire et le personnel à utiliser au niveau central, mais aussi l’administration déconcentrée. Cela veut dire que nous avons recruté 10 000 enseignants communautaires. Et nous devrions recruter 10 000 agents pour le reste de l’administration publique, mais pour l’instant nous n’avons recruté que 8 400 agents’’.
‘’Pourquoi l’écart ? (…). Si le cadre organique de votre service dit que vous n’avez besoin que de 15 agents, si vous amenez 20 personnes, c’est du gaspillage, de la mauvaise gestion. Dans ce cas, les autres 5 personnes, qu’est-ce qu’ils vont faire alors qu’il n’y a pas de postes prévus pour eux ? Il se trouve qu’au niveau de l’enseignement technique, nous avons mis en place un seuil de 30 points à obtenir pour être admis. Quelqu’un qui a 2/30 même s’il est 2ᵉ sur 10, on ne peut pas le retenir. Donc c’est une démarche qualité qui a fait qu’au niveau de l’enseignement technique, il y a plus de 900 postes qui sont restés infructueux’’.
A entendre François Bourouno, ‘’si on voulait reproduire les erreurs du passé, on aurait ramassé nos parents pour dire : ‘venez, on a 900 postes, le gouvernement veut prendre 10 000’ et on les prend pour les mettre là. Mais conformément à la vision du président de la République qui veut qu’on modernise l’administration, on recrute de façon rationnelle, structurée’’.
Donc, dit-il dans l’émission On fait le point, ‘’il y a ce gap qui est resté. Aujourd’hui, il y a un travail entre l’enseignement technique et le ministère de la fonction publique pour faire en sorte qu’une nouvelle campagne de recrutement soit lancée pour avoir les compétences recherchées par le ministère en fonction des postes disponibles. Le même exercice va se faire avec l’enseignement supérieur qui un gap non encore couvert. Donc, on ne peut pas octroyer des postes pour octroyer. On ne peut pas signer juste parce que le gouvernement veut 10 000 agents. On recrute en tenant compte que toutes les exigences de qualité’’.
Selon le ministre Bourouno, ‘’on est dans une véritable conduite de changement. On lance et pilote des réformes. Mais face aux réformes, il y a parfois de la résistance au chargement. La situation des enseignants communautaires, c’est en 2014 que le gouvernement d’alors a dit à ces jeunes : ‘vu que les enseignants titulaires sont en grève, vous êtes diplômés, allez enseigner. Après la grève, on vous recrute à la fonction publique’’’.
‘’De 2014 jusqu’en septembre 2021, rien n’a été fait pour eux. On les a utilisés. Mais avec le président, conformément aux objectifs de l’axe social visant à restaurer la justice, en conformité avec la disponibilité technique et financière, nous avons évalué le besoin à 10 000 (…). Finalement, on a pris les meilleurs’’, assure le patron du département du travail et de la fonction publique.
Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info
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