Conformément aux dispositions du Code électoral, la candidature à l’élection présidentielle est soumise à plusieurs conditions de fond et de forme, visant à garantir la crédibilité, la représentativité et la transparence du processus électoral.
Parmi ces conditions figure le versement d’une caution financière, dont le montant est fixé par voie réglementaire. En l’état, le seuil de 900 millions de GNF suscite des réactions contrastées. Si certains acteurs politiques le jugent excessif, il convient de rappeler que cette exigence vise à dissuader les candidatures fantaisistes et à assurer que les prétendants à la magistrature suprême disposent de ressources compatibles avec les responsabilités de l’État.
En parallèle, le parrainage des candidatures indépendantes constitue une autre exigence juridique fondamentale. En l’absence d’investiture par un parti politique, tout candidat indépendant doit recueillir un nombre déterminé de parrainages, émanant soit d’électeurs inscrits sur les listes électorales, soit d’élus locaux ou nationaux, selon les modalités prévues par la loi. Ce mécanisme vise à garantir que la candidature repose sur un soutien populaire réel et territorialement équilibré.
Ces deux conditions « caution et parrainage » ne doivent pas être interprétées comme des obstacles à la participation, mais comme des instruments de régulation démocratique. Elles permettent de filtrer les candidatures opportunistes, de renforcer la légitimité des prétendants et de préserver l’intégrité du scrutin.
Il appartient au législateur et à l’autorité électorale de veiller à ce que ces exigences soient proportionnées, non discriminatoires et compatibles avec les principes constitutionnels d’égalité devant le suffrage et de libre accès aux fonctions publiques.
Ousmane Mohamed CAMARA


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