La Guinée, riche en ressources naturelles et en potentiel humain, peine à se hisser à la hauteur de ses promesses. Un facteur clé de cette stagnation est certes le rôle et la responsabilité de l’élite, ces femmes et hommes en position de pouvoir, qui façonnent les destinées du pays. Il est temps de se poser une question cruciale : quelle est la véritable fonction de l’élite dans l’édification d’une nation, et comment en est-on arrivé à ce point de rupture ?
Il est parfois dit que lorsque le ventre devient la seule priorité, la tête et le cœur cessent de fonctionner. Cette métaphore puissante reflète une triste réalité pour une grande partie de l’élite guinéenne. Pris dans la quête de l’enrichissement personnel, ils semblent avoir perdu de vue l’essentiel : l’intérêt collectif et le bien-être du peuple. Ce comportement, motivé par des préoccupations purement matérielles, étouffe la réflexion et l’empathie, conduisant à des décisions qui nuisent à l’ensemble de la société.
Comme l’a si bien dit Nelson Mandela : « Un dirigeant sage est celui qui place son peuple au premier plan et non lui-même ». Il est impératif pour l’élite guinéenne de réévaluer ses priorités et de replacer le peuple au centre de ses décisions.
Les conséquences d’un leadership égaré
Le décalage entre les ambitions personnelles et les besoins de la population entraîne des répercussions désastreuses sur le développement de la Guinée. L’économie stagne, les infrastructures s’effondrent, et la confiance du peuple en ses dirigeants est érodée. Pire encore, les jeunes, qui devraient incarner l’espoir d’une nation en pleine croissance, se sentent abandonnés, sans modèle d’inspiration ni d’aspiration. La migration clandestine, la fuite des cerveaux et la désillusion collective deviennent les échos silencieux de cet échec.
Cependant, la responsabilité d’un tel état de fait ne repose pas uniquement sur l’élite politique. Les intellectuels, entrepreneurs, et leaders sociaux, qui détiennent, eux aussi, une grande part de l’influence, doivent également se questionner. Dans leur quête de réussite personnelle, ont-ils oublié la noblesse de leur rôle dans la transformation sociale ? La société guinéenne, en crise de confiance, attend d’eux une remise en question, une introspection profonde pour un retour à des valeurs de service, d’éthique, et de responsabilité partagée.
Comme l’a affirmé John F. Kennedy : « Ne demandez pas ce que votre pays peut faire pour vous, mais ce que vous pouvez faire pour votre pays ». C’est en servant le peuple que l’élite retrouvera sa dignité et son rôle fondamental dans la société.
Le chemin vers la rédemption : une nouvelle vision de l’élite
Pour que la Guinée puisse se relever et entamer un véritable processus de transformation, l’élite doit impérativement revoir ses priorités. Les dirigeants, intellectuels et entrepreneurs guinéens doivent redécouvrir la dimension altruiste du leadership. Il est urgent de replacer le peuple au centre des préoccupations et de faire de la justice sociale, de l’éducation et du développement durable les piliers d’un nouveau modèle de gouvernance.
Un changement de paradigme s’impose : le pouvoir et la richesse ne peuvent plus être les seuls critères de succès. Il est essentiel de réhabiliter des valeurs telles que l’humilité, la transparence et l’intégrité. Le bien-être collectif doit primer sur l’intérêt personnel. C’est seulement en réintégrant ces principes fondamentaux que l’élite guinéenne pourra regagner la confiance de la population et engager un processus de reconstruction durable.
Comme l’a si bien résumé le Mahatma Gandhi : « La grandeur d’une nation et son progrès moral peuvent être jugés par la manière dont elle traite ses plus faibles membres ». Pour l’élite guinéenne, ce traitement doit être empreint d’humanité et d’empathie.
Conclusion : un appel à l’action et à la réflexion
La situation actuelle de la Guinée n’est pas une fatalité. Mais elle requiert un véritable réveil des consciences. L’élite guinéenne, qu’elle soit politique, économique ou intellectuelle, se trouve à un carrefour décisif. Elle peut choisir de continuer sur la voie de l’indifférence et du désintérêt pour le bien commun, ou elle peut se lever et incarner le changement que le peuple attend.
Cette transformation exige courage et introspection, mais elle est à portée de main. Que chaque membre de l’élite guinéenne prenne un moment pour se poser cette question : quelle empreinte laisserai-je dans l’histoire de mon pays ? Les générations futures n’oublieront pas ceux qui auront fait preuve de sagesse, de compassion et de leadership éclairé pour redonner espoir à une Guinée qui en a tant besoin.
Comme l’a proclamé Martin Luther King Jr. : « La véritable grandeur d’un homme ne se mesure pas à sa richesse, mais à son service désintéressé pour l’humanité ». Cette citation résume parfaitement le chemin vers un leadership éclairé et inspirant pour l’élite guinéenne.
A bon entendeur salut ! D’ici-là, merci de contribuer au débat.
Elhadj Aziz Bah, USA
*Note de l’auteur : Acceptons la pluralité d’idées. Pas d’injures, et rien que d’arguments.