Les rideaux sont tombés sur la 2ème édition du Festival ‘’Bulles d’Encre 2013’’. Une initiative de l’association guinéenne des journalistes dessinateurs de presse. Un franc succès pour les plumes extérieures qui ont pris part à ce festival durant trois.
Ils ont dit:

Ben Oscar Barry, président de l’association guinéenne des journalistes et dessinateurs de presse : « Le festival ‘’Bulle d’Encre’’ a pour objectif de promouvoir les dessins. Cette initiative n’avait pas été réalisée, c’est la première. Voilà pourquoi nous avons décidé de nous investir dans les bandes dessinées et dessins de presse afin de former une nouvelle génération pour assurer la relève en conséquence. Cette deuxième édition est venue avec de l’engouement. On n’a pas eu tort d’instaurer pour une première fois le concours de bande dessinée et dessins de presse. On a vu l’intérêt que la jeunesse estudiantine porte à la bande dessinée. Voilà notre fierté. Elle a eu l’occasion à travers ce festival de rencontrer les grandes plumes de dessins et de bandes dessinées de presse venus de la France, Constant du Bénin, Odia du Sénégal, Lassane Zohoré de la Côte d’Ivoire, Adjim Danngar, le célèbre tchadien qui a été enfermé, battu et qui s’estt refusé en France, Christophe qui est un éditeur de bande dessinée africaine qui est là non seulement pour nous accompagner mais aussi pour découvrir de nouveaux talents afin de les éditer aussi. Nous sommes encouragés par les partenaires pour promouvoir de plus les bandes dessinées et dessins de presse au niveau des écoles et universités. Parce qu’il ne sert à rien d’être meilleur, professionnel si on est seul si on ne prépare pas la relève. L’avenir appartient à la jeunesse. Donc notre objectif est de former la jeunesse pour que demain qu’il y ait beaucoup plus de dessinateurs de presse et de spécialistes de bandes dessinées en Guinée. Les bandes dessinées et dessins de presse ont de l’avenir car seul dans les dessins de presse on est indépendant. Celui qui maitrise le dessin a plus qu’un métier, il a son avenir en main. Et en plus de l’édition de mon livre ‘’Face de l’an-pire’’, on a eu une bourse d’études d’un an avec la coopération française. Cette deuxième édition a été un plus par rapport à la première.
Vivement la troisième édition !»

Odia, directeur de publication du journal Le Délire, Sénégal : « C’est un honneur, une fierté d’être à ce festival en tant qu’invité. On doit remercier Oscar que tout le monde connait ici d’ailleurs. Et surtout les partenaires qui ont permis à cet évènement de bien se tenir. J’apprécie du fait d’être ici avec des collègues dessinateurs et l’éditeur de bandes dessinées qui est là pour voir un peu les talents guinéens. J’ai eu la chance de participer à la première édition qui a été une bonne initiative. Et c’est un réel plaisir de participer à cette deuxième qui est mieux encore. Je pense que la troisième édition se tiendra et sera meilleure par rapport aux précédentes. Je pense qu’il faut aussi diversifier les noms, inviter d’autres talents. Par exemple au Sénégal, il n’y a pas seulement Odia comme dessinateur de presse. Il y a beaucoup de dessinateurs, je souhaiterais, d’ailleurs j’en parlerais à Oscar que pour la prochaine édition qu’il invite d’autres dessinateurs pour voir quels sont les potentiels d’autres dessinateurs. Ce qui m’a de plus marqué, c’est le potentiel qu’ont les guinéens notamment la jeunesse même qui est très enthousiasme par rapport à cet évènement. Les jeunes ont adoré ce festival et ils l’ont prouvé. Je souhaite que ce festival soit pérenne et qu’Oscar en fera un label qui sera connu en Afrique et à travers le monde. Je souhaite que ça soit encré dans les têtes ».

Christophe CASSIAU-HAURIE, éditeur de bande dessinée chez Harmattan
«Pour moi, ce fut un très bon festival. J’ai adoré faire toutes ces rencontres avec des gens sympathiques. Ce festival restera pour moi un très bon souvenir. L’Harmattan Bande dessinée est une collection que j’ai créée il y a deux ans. Donc, ouvert à tous les auteurs africains. Elle a pour objectif de faire
connaitre les auteurs africains. Et comme la Guinée fait partie de l’Afrique, il était logique qu’à un moment donné que la Guinée soit concernée par l’Harmattan BD. Souvent les gens confondent les bandes dessinées au dessin de presse. La maison d’édition ‘’Harmattan’’ publie très peu de BD en Guinée. N’ayant pas d’œuvres et d’auteurs, il est normal qu’auparavant l’Harmattan Guinée ne présentait pas d’œuvres de BD. Nous allons avoir peut être des choses en place dans l’avenir. Pour le moment j’observe, je fais les comptes. On verra s’il y aura des ouvertures par la suite. Durant ce festival, il y a eu de l’engouement, de nombreuses personnes sont venues visiter notre stand.»

Constant TONAKPA, directeur général de ‘’Les ateliers TONAKPA, Bénin « D’abord, je suis de la famille de bande dessinée et dessin de presse. Donc, logiquement tout ce qui est de ce métier là que ce soit sur d’autres cieux, dans d’autres pays, pour la promotion de ce métier, je me dois d’être présent pour les soutenir pour que ce domaine puisse grandir. Parce que si le métier ne grandit pas, l’avenir ne sera pas assuré. Cette deuxième édition du festival ‘’Bulles d’Encre’’ est un succès. Je pense que vous avez la preuve par la remise des prix de tout à l’heure. On est parti d’une simple manifestation en 2012 et une manifestation d’envergure cette année. La salle était pleine à craquer par rapport à la dernière. Vous avez vu la preuve, il y avait même des gens à la rentrée qui n’avaient pas pu trouver de places. Cette année, j’ai constaté qu’il y a plus de sponsors par rapport à la première édition. C’est une bonne chose qu’ils soient remerciés car pour un évènement de ce genre, on a besoin d’eux. Alors je leur demande de renouveler chaque année leur soutien à Oscar qui se bat depuis assez longtemps pour que ce festival ait lieu afin que ce festival perdure et puisse aller au-delà de la Guinée. Au Bénin, on avait organisé en 2009 la première édition du festival de bande dessinée jusque là il n’y a pas eu la deuxième malgré qu’on y rêve. Cela est dû à un manque de sponsoring.»
Fatma DIALLO
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