Rencontre du président de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) et les fédérations d’Europe
[dropcap]A[/dropcap] la tête d’une forte délégation de l’UFDG, le président du parti Cellou Dalein Diallo a rencontré ce samedi 29 octobre 2016 les responsables des fédérations d’Europe. Le vice-président chargé des affaires juridiques et sociales Dr Oussou Fofana était à ses côtés. Etaient également présents plusieurs membres de la direction nationale dont le Bureau Exécutif.
Les fédérations représentées sont celles de Suisse, Hollande, Belgique, France et Luxembourg, la toute nouvelle fédération. Certains responsables des sections de Tours, Paris et Suisse étaient également présents. Beaucoup de militants et sympathisants s’étaient spontanément mobilisés pour la circonstance.
A l’entame, les fédérations ont souhaité, au nom des militants et sympathisants du parti, adresser les condoléances au président qui a récemment perdu son grand-frère Mamadou Hady Diallo. A cet effet, la parole a été donnée à El Hadj Tidiane de la délégation de Bruxelles qui a procédé aux bénédictions d’usage.
Ce fut alors au président de l’UFDG de répondre aux interrogations des militants sur certaines questions d’actualité, notamment les accords du 12 octobre 2016, dont les responsables des instances fédérales étaient porteurs
Avant de s’y prêter, le président a présenté 2 nouveaux adhérents, messieurs Alpha Amadou Diallo, le fils de l’ancien président de l’assemblée nationale, El Hadj Boubacar Biro Diallo et Sékou Sanoussy Yansané. Tous les deux ont décliné en quelques mots les motivations de leur adhésion et appelé à l’union, la constance, la discipline et un engagement sans faille autour du président et des actions du parti.
En réponse aux diverses questions liées aux récents accords, le président a fait l’historique des dialogues de 2010 à 2016. Dans sa chronologie, il a insisté sur la non application des accords de juillet 2013 et d’août 2015 les accords de 2014 et août 2015, qui ont porté sur : l’organisation des élections locales, la refondation de la Ceni, les enquêtes sur les violences et crimes commis lors des manifestations de l’opposition, le dédommagement des victimes, la neutralité de l’administration, l’accès équitable de tous les partis politiques aux médias publics.
Il a ensuite rappelé que le président Alpha Condé a opposé un refus catégorique à la signature du relevé des conclusions du dialogue de 2014 qui avait été présidé par Maître Cheick Sacko, garde des sceaux ministre de la justice sous prétexte que « la transition étant terminée, il n’y a plus de dialogue » qui vaille. Et on sait tous « si Alpha ne veut pas, personne ne s’y hasarde car il a la gâchette (politique s’entend) facile ». C’est ce refus qui explique les échecs des dialogues successifs, a-t-il conclut.
Du dialogue du 12 octobre 2016 qui a fait l’objet de toutes sortes de fausses informations, d’interprétations erronées, de déformations en tout genre, d’alibi et de fourre-tout pour certains responsables politiques, parfois pas seulement, le président de l’UFDG a tenu à lever les équivoques et à rassurer ses militants.
A la question de savoir si Alpha Condé qui avait prédit qu’il n’y aurait plus d’opposition en Guinée n’était pas en train d’atteindre son objectif, Cellou Dalein a répondu qu’il est vrai que la rencontre d’avec Alpha Condé a perturbé beaucoup de gens. Il a réaffirmé l’encrage de l’UFDG dans l’opposition et sa détermination à jouer son rôle en continuant à dénoncer et combattre la mauvaise gouvernance par tous les moyens légaux sans aucune complaisance. Le parti ne renoncera jamais au combat pour les valeurs de démocratie et de justice parce qu’il a signé des accords.
Il rassure ses militants que la préservation de la paix actuelle dépend de l’application des accords que le président Alpha Condé s’est engagé publiquement à faire respecter. Par conséquent, il n’y a aucun « deal entre le RPG et l’UFDG», comme le prétendent certains marchands d’illusions. Si certains trouvent le moyen de prétendre le contraire et m’accusent d’avoir dit que « je fais confiance à Alpha Condé » en oblitérant le « jusqu’à preuve de contraire », c’est leur affaire.
Le président de l’UFDG a ensuite évoqué certaines difficultés d’être leader en Guinée et s’honore de porter le flambeau de chef de file de l’opposition qui se bat pour le respect des droits humains. Les manifestations et leurs conséquences en sont l’exemple.
Il a fait savoir que le seul recours, si le dialogue et la bonne foi de la communauté internationale ne fonctionnent pas, c’est la rue. Et très souvent, l’opposition s’est trouvée dans l’obligation de recourir à la rue. Les forces de l’ordre tuent et tirent à balle réelle. Maintenant qu’elles ont plus ou moins cessé de tuer, elles tirent sur les jambes. Elles vont arrêter les gens dans les quartiers, chez eux et les accusent de participer aux manifestations quand bien même ils n’y étaient pas.
On se retrouve avec des personnes arrêtées, des blessés de toutes sortes sans recours, sans moyens et dans l’impunité totale. Les résultats des dialogues n’ont pas été appliqués aggravant le tout.
Les arrestations arbitraires font la traite des commissariats. Au coût humain se greffe le coût financier. Vous ne pouvez pas vous défier de cette obligation humaine. A ce titre, il mentionne les différents soutiens des fédérations, des militants, amis et sympathisants du parti et les en remercient. Une explication qui n’a pas laissé la salle indifférente, d’après mes entretiens post-débat.
Le président rassure que l’UFDG est et reste un parti d’opposition. « Nous ne cherchons ni poste ni argent. Nous nous battons pour la conquête du pouvoir par le triomphe de nos valeurs afin d’instaurer un véritable Etat démocratique en Guinée. (Salve d’applaudissements). Bien d’autres questions ont été posées sur la Ceni qui a été défaillante et qu’il faut changer selon lui.
En ce qui concerne la position souvent ambiguë de la communauté internationale et qui lui a été posée, le président dira qu’en dépit de certaines failles, elle reste un acteur qui joue un rôle important. Toutefois, lorsqu’elle prend des positions partisanes qui l’éloignent de sa mission, il ne faudrait pas hésiter à le dénoncer.
Sur la position de l’Union des Forces Républicaines et des invectives de son président monsieur Sidya Touré, c’est le vice-président qui se charge de répondre. Une réponse cinglante et sans appel ! « Le président ne doit pas s’occuper de ça. Si monsieur Sidya tu descends dans la boue, tu nous y trouveras ! Il veut y descendre nous descendrons là-dedans avec lui. Vous savez, j’aime la boue parfois quoique je préfère les débats de haut niveau », prévient Fodé Oussou.
Pour rajouter à l’hilarité, il lance : « On ne sait pas quand est-ce monsieur Sidya est Diakhaby ou Touré. C’est selon que ça l’arrange »!
Sur les élections locales qui s’annoncent, Cellou Dalein rassure que le parti reste ouvert pour nouer des alliances avec l’ensemble de l’opposition républicaine pour la conquête de l’exécutif des communes. C’est donc sur cette base que l’UFDG présentera des candidats partout où nécessité s’impose.
A la réponse d’une question sur « le cas Bah Oury » qui préoccupe encore certains militants, le président de l’UFDG s’est montré très clair et tranchant.
Cependant, on sent en lui un homme marqué et déçu. Il s’est dit étonné, dépité et ne rien comprendre de l’attitude de son ancien vice-président. Il rappelle qu’il s’est personnellement déplacé pour s’entretenir, à Paris, avec Bah Oury avant le congrès qui l’a désigné comme candidat à l’élection présidentielle de 2015. Que le parti a accédé à tous les desiderata de ce dernier. Mais que Bah Oury a fait une volte-face et tout nier avant d’adopter le comportement connu de tous. Alors, il n’y a plus de place à Bah Oury car il n’y a plus de confiance et de partage de valeurs communes entre lui et l’UFDG, conclut-il.
Avant de lever la séance, Cellou Dalein a tenu à rappeler, à tous ceux qui ont été perturbés par ce qu’ils ont lu sur le net ou entendu sur les accords du 12 octobre, que l’UFDG est un grand parti qui défend des valeurs universelles. Il appelle tous les militants à ne pas tomber dans le piège des adversaires qui cherchent à enfermer le parti dans une région. Faites venir, ouvrez les portes du parti, ayez du respect pour tous les Guinéens sans aucune distinction. Nous atteindrons nos objectifs. Nous ne faiblirons pas ! leur lance-t-il.
Il est à noter que monsieur Cellou Dalein a beaucoup d’humour et pourrait en cela rivaliser avec Barack Obama et François Hollande. A plusieurs reprises, ses réponses ont plongé la salle dans une hilarité indescriptible !
Après cette conférence-débat ouverte à tous, le président et la direction nationale ont reçu en aparté les responsables des fédérations pour des questions internes.
Pour la Cellule de Communication de l’UFDG, Section de l’Etranger
Lamarana-Petty DIALLO
Certains ont l air vraiment convaincus du discours de CDD à en voir l attitude du fifs deElHadj Biro Diallo son fils a l air très endormi bravo à vous Docteur Diallo vous êtes très fatigué