[dropcap]H[/dropcap]abituellement, les écoles guinéennes ouvrent leurs portes à partir du 3 octobre. Malheureusement, cette date n’aura rien servi cette année, suite à la prise de décision par le pouvoir de Conakry de reporter l’ouverture des classes à une date ultérieure, pour cause de la fièvre hémorragique virale qui sévit au pays il y a 11 mois, dit-on.
En mission de travail en Guinée en début de weekend, la secrétaire d’Etat français au Développement et à la Francophonie auprès des Affaires étrangères et du Développement international Annick Girardin s’est exprimée sur la question ce samedi 15 novembre. C’était au cours d’un point de presse qu’il offrait peu avant son départ pour Paris.
Pour la secrétaire d’Etat, ‘‘il faut absolument penser à la sécurité, et donc, à la formation des enfants, du personnel enseignant et de tous ceux qui travaillent dans ce domaine avant de rouvrir les écoles’’, estime l’émissaire du quai d’Orsay.
Et de poursuivre : ‘‘Je pense qu’effectivement, il est normal que la Guinée réfléchisse à comment mettre en place ce système de protection, de sécurité avant d’ouvrir ses écoles’’.
Malgré la décision du gouvernement de surseoir à l’ouverture des classes, les cours ont débuté à l’Institut français de Guinée depuis quelques mois. Et sur la question, Mme Annick s’est exprimée en ces termes :
‘‘Vous dites que l’école française est ouverte depuis la rentrée scolaire. Nous partageons et nous souhaitons partager notre expérience, l’expérience de l’école française qui a montré qu’on pouvait ouvrir une école et qu’on pouvait gérer l’arrivée des enfants, l’arrivée des enseignants tous les matins en prenant des mesures de sécurité, en prenant régulièrement la température des enfants et en suivant l’évolution et les moindres petits problèmes. Nous pouvons partager cette expérience et notre savoir-faire en la matière avec la Guinée, mais encore une fois, il faut prendre les choses au sérieux et garantir toute la sécurité’’, a-t-elle conclu.
Reste à savoir si ces mesures ne peuvent pas entraver au bon déroulement des cours au cas où les écoles ouvriraient leurs portes. Pour qui connait les effectifs plus que pléthoriques dans des salles de classe en Guinée, il y a vraiment de quoi s’interroger sur la réussite de cette opération de prise de température à l’aide des thermo flash dont la première vague destinée aux écoles et universités n’est toujours pas négociée.
Mady Bangoura pour VisionGuinee.Info
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