Réouverture des frontières dans l’espace Cedeao le 15 juillet : ‘’Ça pose problème’’, selon Bouréma Condé
[dropcap]L[/dropcap]e Comité ministériel de coordination de la Cedeao pour les transports, la logistique, la libre circulation et le commerce a tenu des réunions les 12 et 16 juin 2020 par vidéo-conférence.
Parmi les recommandations formulées par les participants figure la réouverture des frontières terrestres, aériennes et maritimes entre les Etats membres de la Cedeao. La mesure vise à permettre la libre circulation des biens et des personnes sur la base d’une application stricte des lignes directrices proposées pour l’harmonisation et la facilitation du commerce et du transport transfrontaliers dans la région de la Cedeao. Cette réouverture doit intervenir le 15 juillet 2020 au plus tard.
Il été également proposé de rouvrir les frontières aériennes et terrestres de la Cedeao aux autres pays ne présentant pas de niveau très élevés de taux de contamination de la pandémie de Covid-19 pour compter de la deuxième quinzaine de juillet 2020. Cette ouverture sera fonction de l’évolution de la pandémie au sein des pays membres de la Cédeao et des autres pays et fera l’objet d’une évaluation périodique.
Interrogé mardi sur le sujet, le ministre de l’administration du territoire a rappelé que ‘’la Guinée est le membre fondateur de la Cedeao. Nous sommes partie prenante à toutes les décisions de cette institution. Mais par rapport à cette pandémie, même en occident, rien ne fait l’objet de consensus’’.
A entendre Bouréma Condé, chaque pays ou Etat membre est préoccupé par ‘’la réalité’’ de la maladie sur son sol. ‘’Quand vous êtes voisins à un pays où la maladie sévit de plein fouet et que vous vous sentez relativement moins, quand le principe dit d’ouvrir les frontières le 15 juillet, ça pose problème’’.
Aujourd’hui, poursuit-il, ‘’le Sénégal par rapport à la Guinée, il y a une grande différence en termes de gestion de la maladie. Mais par rapport au sujet, seule la voix des chefs d’Etat qui agissent au nom de leur pays est prépondérante’’.
Il rappelle qu’au temps d’Ebola, il est arrivé que ‘’certains chefs d’Etat soient empêchés d’ouvrir leurs frontières, allant jusqu’à dire si cette maladie tue en Guinée, elle tuera aussi au Mali, nous ne fermons pas’’. Donc, coupe-t-il court, ‘’les chefs d’Etat sont les mieux indiqués pour prendre la décision ultime par rapport au sujet. Infailliblement, ils se prononceront là-dessus’’.
Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info
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