Plus d’une semaine après l’évasion de quatre accusés dans l’affaire du 28 septembre, le secrétaire général de la Fédération internationale des droits humains (FIDH) se dit heureux de la reprise du procès, tout en exprimant des inquiétudes. 

‘’Il faut dire que nous sommes heureux que les audiences reprennent, mais en même temps, nous sommes inquiets’’, fait remarquer Idrissa Traoré dans un entretien accordé à Mirador, avant de poursuivre : ‘’Nous sommes heureux que le procès reprenne, parce qu’il est important pour nous. Il doit aller jusqu’à son terme, quelles que soient les vicissitudes qu’on peut connaitre’’.

Toutefois, souligne-t-il, ‘’ nous sommes inquiets parce que ce qui s’est passé à la maison centrale de Conakry, montre que les avocats des parties civiles et de la défense ainsi que parquet ne sont pas en sécurité. La maison centrale est lieu sécurisé. Elle a pu être attaquée et des personnes sont sorties là. Que va-t-il advenir si les parties civiles ou des avocats sont attaqués ? Donc, nous sommes inquiets’’.

Cet homme du droit estime que ‘’la sécurité doit être renforcée. Selon tout ce qu’on a pu avoir comme information ce matin, sur le plan physique, on ne voit pas la différence avec les autres jours. Nous espérons de façon pratique que les choses vont changer’’.

Il rappelle que ‘’lorsque les audiences finissent, les avocats de la partie civile rejoignent leurs domiciles. C’est là où il y a une grande insécurité. C’est en cela que nous disons qu’il est important, en liaison avec le ministre de la justice, le coordinateur de l’organisation de ce procès et l’ensemble des parties prenantes, qu’une réflexion soit être menée le plus rapidement possible, pour identifier les points nécessaires et déterminer des mesures à prendre pour que chacun puisse se sentir en sécurité et pour participer de façon sereine à ce procès si important’’.

Salimatou BALDE, pour VisionGuinee.Info

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