Respect du chronogramme de 24 mois par le CNRD : ‘’Il y a de plus en plus de guinéens qui n’en croient plus’’, selon un ex-député
L’ancien député Dembo Sylla sollicite plus de pragmatisme de la part du Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD) dans la mise en œuvre des points essentiels devant aboutir au retour rapide de l’ordre constitutionnel.
Au regard de la conduite actuelle de la transition par le CNRD, le vice-président de l’Union démocratique de Guinée (UDG) reste convaincu que les guinéens redoutent un glissement du calendrier du chronogramme des 24 mois.
‘’Rien ne sert de courir, il faut aller à point ! Le CNRD pourra-t-il être à temps en 2024 ? Il ne reste que 16 mois au rendez-vous de décembre 2024 et ce délai tient les autorités de transition vis-à-vis de leur promesse. La promesse est synonyme d’assurance, de parole, d’engagement et de serment et leurs contraires sont abandon, désaveu, désertion et reniement’’, rappelle Dembo Sylla.
‘’Ils nous ont promis 24 mois pour le retour de la Guinée à l’ordre constitutionnel. Cet objectif sera-t-il tenu ? Il y a de plus en plus de guinéens qui n’en croient plus et donnent rendez-vous aux optimistes le 31 décembre 2024’’, ajoute-t-il.
Pour préserver un climat de paix et de tranquillité du pays après le 31 décembre 2024, l’ancien parlementaire demande au CNRD et au gouvernement plus de pragmatisme pour aborder les activités concourant au retour à l’ordre constitutionnel.
‘’Publier d’urgence le projet de constitution pour susciter des avis et amendements qui seront suivis par le scrutin référendaire en vue de son adoption ou son rejet par la population. Son rejet aura une incidence négative sur le calendrier de 16 mois de sortie de la transition’’, martèle Dembo Sylla.
Selon lui, ‘’il est très urgent de procéder à la révision des listes électorales pour s’accorder sur un fichier électoral national destiné au scrutin référendaire et aux autres élections sur la base du code électoral actuel’’.
‘’S’accorder avec les acteurs politiques sur un organe transitoire de gestion des élections, car c’est cet organe qui, en collaboration avec les partis politiques et les partenaires techniques et financiers, gérera les différents processus référendaire et électoraux’’, ajoute-t-il.
Pour M. Sylla, ‘’seul un pragmatisme de ce genre et une collaboration inclusive permettront de respecter au forceps le calendrier de 16 mois qui reste à la transition guinéenne pour réussir le retour à l’ordre constitutionnel du pays et garantir une paix, une quiétude et la sécurité post décembre 2024’’.
Pathé BAH, pour VisionGuinee.Info
00224 621 77 38 52/bahpathe17@gmail.com