A la demande des autorités maliennes, le Conseil de sécurité des Nations unies a décidé, vendredi dernier, de mettre fin au mandat de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA). Un départ qui ne sera pas sans conséquences pour la stabilité en Afrique de l’Ouest, selon l’homme politique Bah Oury.

Après dix ans de présence sur le terrain, la MINUSMA quittera le Mali d’ici la fin de l’année, suite à une exigence du Mali. Une situation qui préoccupe le leader de l’Union des démocrates pour la renaissance de la Guinée (UDRG).

‘’L’annonce du retrait de la MINUSMA au Mali à la demande des autorités de ce pays traduit la lassitude et le désintérêt du conseil de sécurité des nations unies pour cette région du monde’’, indique Bah Oury.

Selon lui, ‘’en déclarant que la situation qui prévaut au Mali est une menace pour la sécurité internationale, le Conseil de sécurité des Nations unies abdique devant ses responsabilités internationales. Et nous africains, nous regardons avec indifférence depuis près de 3 décennies le Mali sombrer’’.

‘’La menace sur la sécurité internationale nous concerne en premier lieu. Comme une métastase, la crise malienne est une puissante bombe au-dessus de l’ouest africain. Une guerre civile de haute intensité se profile au cœur du Sahel à cause d’une collective négligence’’, ajoute-t-il.

L’ancien ministre de la réconciliation nationale invite l’Union africaine et la CEDEAO à prendre leurs responsabilités.

‘’La crise sahélienne à cette allure entre dans une phase qui pourrait avoir de graves répercussions sur cette partie du monde. Moussa Faki et la CEDEAO sont interpellés pendant qu’il est encore temps pour rechercher des alternatives crédibles en faveur de sa stabilisation’’, interpelle Bah Oury.

Pathé BAH, pour VisionGuinee.Info

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