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Retrait des licences de plusieurs médias : ‘’Nous assistons à la naissance d’une nouvelle dictature’’, selon Elie Kamano

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Alors que leurs antennes sont brouillées depuis plus de six mois, les agréments de FIM FM, Espace FM, Sweet FM, Djoma FM et TV ont été retirés par la junte. Le ministre de l’Information et de la Communication, Fana Soumah, reproche à ces médias d’avoir violé le contenu du cahier de charges en vigueur dans notre pays.

Contacté par VisionGuinee ce jeudi 23 mai, l’artiste reggaeman Elie Kamano a exprimé sa colère en qualifiant cette mesure de la junte de recul de la démocratie

‘’C’est un recul de la démocratie. Nous assistons à la naissance d’une nouvelle dictature. En tant qu’artiste engagé, je me suis toujours battu pour des valeurs nobles dans ce pays. Le moment n’est plus loin pour d’aller en prison parce que la transition est en train de prendre un virage et une tournure très dangereuse’’, martèle-t-il.

Le célèbre reggaeman assure qu’en soutenant la junte après la prise du pouvoir, ‘’je pensais que j’allais impacter certaines décisions afin qu’on ne répète pas les erreurs du passé. Parce qu’il y a deux façons de combattre un régime. Le combat qu’on fait à l’extérieur et celui de l’intérieur. J’ai voulu me rapprocher pour essayer de parler dans les oreilles du président afin qu’il ne cède pas devant les velléités de certains apatrides qui le poussent à s’éterniser au pouvoir afin de continuer à s’enrichir’’.

Elie Kamano estime que le rapprochement entre le président Paul Kagame du Rwanda et le général Mamadi Doumbouya est loin d’être fortuit. ‘’Il ne faut pas qu’on rwandalise la Guinée. Parce que la Guinée n’a pas la même situation que le Rwanda et on n’a pas le même passé. On ne peut avoir comme conseiller un président qui est issu d’un conflit génocidaire qui est à la tête d’un peuple effrayé, résigné, totalement abattu et désorienté par rapport aux atrocités qu’il a connues par le passé. Aujourd’hui, je vois d’un mauvais œil Paul Kagamé. Sa présence en Guinée n’est pas fortuite et cela est en train d’avoir des conséquences très négatives sur la conduite de la transition’’, analyse le reggaeman.

Il réaffirme sa détermination à continuer le combat pour la défense des acquis démocratiques. ‘’Je n’ai pas peur de la prison. Même de la mort, je n’ai pas peur. La prison, c’est une maison dans laquelle on te met pour te priver de liberté. On doit s’armer de courage au point qu’on doit être prêt à donner sa vie pour la survie de sa nation. Ce n’est pas une question de prison, c’est une question de survie de la Guinée et des guinéens’’, conclut Djéliman Kamano.

Salimatou BALDE, pour VisionGuinee.Info

0022 662 78 58 57/salimbalde91@gmail.com

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