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Rio Tinto licencie Alan Davies suite à une affaire de corruption à Simandou

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Alan Davies
                                Alan Davies

[dropcap]L[/dropcap]e géant minier Rio Tinto a mis fin au contrat de son directeur du pôle « énergie et minerais », Alan Davies, qu’il a suspendu la semaine dernière suite à la découverte d’un échange de courriels datant de 2011 qui laisse penser que ce dernier a eu recours à des actes de corruption sur le projet Simandou dont il était le responsable. M. Davies sera remplacé à son poste par Bob Baatar, qui a rejoint Rio Tinto en 2013.

La compagnie a déclaré que son conseil d’administration a examiné les conclusions de l’enquête interne réalisée sur l’affaire, et décidé de résilier non seulement le contrat de M. Davies, mais également celui de Debra Valentine, responsable des affaires réglementaires et juridiques du groupe. Soulignant que la décision ne présage aucunement l’existence d’une quelconque enquête externe, la société souligne qu’elle est motivée par le fait que les cadres n’aient pas « respecté les normes » établies dans le code de conduite globale de la société.

Réagissant à la nouvelle, Alan Davies a exprimé sa surprise, déclarant n’avoir pas été informé de l’enquête interne et n’avoir reçu aucune preuve concernant la raison de son licenciement.

« Il n’y a aucun motif à mon licenciement. La compagnie n’a fait aucun effort pour respecter la procédure régulière ou mes droits en tant qu’employé, et ne m’a pas donné l’occasion de répondre aux allégations », a-t-il déclaré en expliquant que cela était contraire aux valeurs de la société à laquelle il a consacré sa vie professionnelle. Il a ajouté n’avoir d’autre choix que de recourir à de fortes mesures juridiques.

Pour rappel, la correspondance électronique découverte faisait état du paiement d’une somme de 10,5 millions $ à François de Combret, conseiller du président guinéen Alpha Condé, ancien secrétaire général adjoint de l’Élysée et ex-associé de la banque Lazard, pour « ses services uniques et irremplaçables et sa proximité avec le président guinéen ». Une découverte survenue alors que Rio Tinto annonçait un peu plus tôt qu’elle vendait la totalité de sa participation dans le projet Simandou à son désormais ex-partenaire, Chinalco, contre un paiement de 1,1 à 1,3 milliard $.

Simandou Sud est un projet d’extraction de minerai de fer auquel est intégré un projet d’infrastructures de transport. Ce gisement de fer à haute teneur (65,5% Fe) dispose d’une capacité de production annuelle s’élevant à 100 millions de tonnes, en pleine production, pendant plus de 40 ans.

Par Agence Ecofin

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