Le groupe anglo-australien a dévoilé la semaine dernière des images inédites de ses chantiers de construction près de sa mine à Beyla auxquelles VisionGuinee a pu avoir accès en exclusivité. Ces images montrent l’état d’avancement des travaux préparatoires nécessaires à la construction des installations minières de la compagnie ainsi que des camps d’hébergement qui serviront à abriter les travailleurs mobilisés pour la construction de sa voie ferrée reliant sa mine à celle de la Compagnie du TransGuinéen (CTG) à Kérouané.
Les travaux de terrassement déjà bien entamés avancent très rapidement du côté de la mine. Il s’agit de chantiers cruciaux pour le développement des infrastructures minières des blocs 3 & 4. Ils devraient permettre à termes de stabiliser le sol et de faciliter la construction des installations de stockage de carburant, des entrepôts et des bassins de rétention d’eau, nécessaires à l’exploitation de la future mine de fer de Rio Tinto.
Aujourd’hui, tout indique que les chantiers vont davantage s’accélérer les prochains mois encore. En effet, selon un communiqué auquel VisionGuinee a également eu accès, la société anglo-australienne a octroyé un contrat de 300 millions dollars américain au groupe portugais de BTP Mota Engil.
Ce contrat comprend notamment des travaux de terrassement indispensables pour soutenir la mine, les routes d’accès et de transports ainsi que les installations mécaniques et minières. 50 millions de mètres cubes de terre devraient en effet être déplacés dans le cadre des opérations de construction de la mine à Beyla. Ce contrat prévoit aussi la mise en place par Mota Engil de bassins de sédimentation, de déversoirs et la mise en œuvre de mesures de contrôle de l’érosion.
A l’état actuel, et selon les informations dont nous disposons, les travaux de dégagement sont également bien avancés et devraient concourir à faciliter le démarrage de la phase de construction de la future voie ferrée ainsi que des quatre ponts, du tunnel et de la route de construction qui servira au transport des équipements et du matériel. 12 kilomètres de voie d’accès ont déjà pu être entièrement dégagés sur le long du corridor de chemin de fer reliant Beyla à Kérouané. La construction de l’usine à béton devant produire les 16 000 m3 de béton nécessaire au projet est pratiquement achevée selon ce que nous avons pu constater.
Rio Tinto a prévu l’établissement de quatre camps d’hébergement positionnés de manière stratégique afin de permettre une construction en simultanée des différents tronçons de la ligne de chemin de fer de 70 Km prévue entre Beyla et Kérouané. Des camps dont la construction est très avancée comme le montrent les images ci-dessous et qui couvriront chacun une section de 20 Km de voie ferrée pour permettre une accélération du calendrier de construction des infrastructures. Déjà, plus de 3 000 guinéens travaillent sur le projet pour Rio Tinto.
Du côté du port, la compagnie procède actuellement à de nombreux forages pour réaliser des études géotechniques. Au mois de mai dernier, un journaliste de VisionGuinee avait pris part à un entretien avec Charles Zimmermann, directeur des projets de Rio Tinto, alors de passage à Conakry.
M. Zimmermann avait alors assuré que l’entreprise avait « tous les éléments réunis pour réussir ce projet » qui est l’un des plus gros projets infrastructures-mine en Afrique. Plus de 15 milliards de dollars des partenaires industrielles sera en effet nécessaire pour financer la construction des mines et des infrastructures ferroviaires et portuaires transguinéennes indispensables à l’exploitation du mont Simandou dont Rio Tinto détient les blocs 3 & 4.
Ciré BALDE, pour VisionGuinee.Info
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