Le secrétaire exécutif de l’Union des forces républicaines (UFR) se dit déçu par la sortie de Mohamed Beavogui à Nzérékoré, demandant aux jeunes de ne pas accepter de mourir pour quelqu’un. Des propos qui interviennent alors qu’une frange de la classe politique menace de descendre dans la rue.

Saikou Yaya Barry déplore les propos tenus par le Premier ministre Mohamed Beavogui. ‘’Nous avons écouté un Premier ministre malheureux, qui s’est comporté de façon très désagréable vis-à-vis de populations guinéennes. C’est quelqu’un pour qui nous avions beaucoup d’estime sans le connaitre’’, affirme-t-il.

Il estime que le CNRD et l’actuel gouvernement sont arrivés aux affaires grâce aux manifestations qui ont déstabilisé l’ancien régime.

‘’Ce sont les manifestations qui les ont amenés là où ils sont aujourd’hui. J’entends des gens dire ‘c’est nous qui sommes allé à la mort’. Je dis non ! c’est plutôt nous qui sommes allés à la mort parce qu’on était désarmés. Si on avait ce qu’ils avaient, longtemps Alpha Condé serait parti. Mais comme c’est eux qui avaient les armes, ils ont attendu le moment opportun pour eux pour faire ce qu’ils ont fait. Donc il faut qu’ils arrêtent’’, indique M. Barry.

‘’Si Mohamed Béavogui se permet d’aller dire ‘n’acceptez pas de mourir pour quelqu’un’. Ce discours du Premier ministre est honteux et lamentable. On se bat pourquoi ? On le fait parce qu’on n’a pas d’emploi, de bonnes routes’’, ajoute-t-il, assurant qu’un tel discours ne donnera pas une bonne image à la transition.

‘’Ils sont en train de berner les jeunes à la base en leur disant : ‘Ne mourrez pas pour quelqu’un’. Ce comportement était lamentable. C’est honteux pour un intellectuel qui a vécu dans des pays où les droits sont respectés’’, lâche ce proche de Sidya Touré.

‘’Je suis déçu de lui. C’est lui qui devait être le conseiller Mamadi Doumbouya pour lui dire ‘attention, allons comme cela, faisons cela’. Mais il est incapable de faire ce travail. Il est en train d’enfoncer Mamadi Doumbouya. Ils sont en train de le mettre en déroute total et ça, c’est très grave’’, conclut le secrétaire exécutif de l’UFR.

Pathé BAH, pour VisionGuinee.Info

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