En début de semaine, le ministère de la justice et des droits de l’homme a organisé une visite inopinée suivie fouille systématique des cellules de la prison de Kindia. En présence du directeur national de l’administration pénitentiaire et de la réinsertion, la gendarmerie régionale, l’opération a permis de saisir des substances et objets interdits dans cette maison carcérale.

Le ministère de la justice et des droits de l’homme annonce la saisie de 2 smartphones, 15 téléphones simples, 19 montres, 53 cartes SIM, des objets contondants et coupants dont 6 paires de ciseaux, 7 tournevis, 18 coupe-ongles, 12 couvercles de sardines.

Ce n’est pas tout. Les fouineurs ont mis la main sur 14 bouteilles de parfum, 34 paquets de Rizla , 65 boules de chanvre indien et une poudre blanche non identifiée par la brigade de recherches de la gendarmerie de Kindia. Ils ont par ailleurs saisi la somme de 3 659 500 GNF et 100 dollars.

‘’Nous avons été mandatés par M. le ministre de la justice et des droits de l’homme à l’effet de nous rendre à Kindia pour effectuer des missions de contrôle de routine. Parce que, selon les informations à la disposition de l’autorité, il y a plusieurs téléphones qui circulent dans cet établissement pénitentiaire. Il y aussi de la drogue et on nous apprend que certains détenus consommeraient de l’alcool. Donc, on était venus pour nous enquérir de la situation, toucher du doigt la réalité et procéder à une fouille systématique de toutes les cales à l’effet d’extraire tous les objets prohibés notamment les téléphones, l’alcool mais aussi la drogue et des gros montants d’argent’’, indique le directeur national de l’administration pénitentiaire et de la réinsertion.

Mamadou Gando Bah prévient que ‘’nous allons vider des prisons de tous les objets prohibés. Parce que ce sont des objets qui menacent la sécurité nationale. Parce qu’à travers ces téléphones, beaucoup de nos compatriotes sont victimes d’arnaques et d’escroquerie. Si les détenus consomment de la drogue, ça veut dire que même le personnel pénitentiaire n’est pas en sécurité encore moins les visiteurs et les autres intervenants en milieu carcéral’’.

Le garde des sceaux Yaya Kaïraba Kaba confirme qu’il ‘’nous est parvenu des informations sur ce que se passait à l’intérieur de la maison centrale de Kindia, des actes hautement répréhensibles qui se commettaient. Face à ces informations, le cabinet ne pouvait pas rester les bras croisés d’autant plus que la prison est un lieu d’éducation et non un endroit où on vient pour développer la délinquance ou la criminalité’’.

Il souligne que ‘’c’est ce souci qui nous a amenés à dépêcher en toute urgence une équipe pour se rendre à Kindia et procéder de façon inopinée à une fouille systématique des lieux et à nous remonter toutes les informations recueillies. Nous allons continuer ces opérations, mais personne ne sera informé, nous le ferons de façon inopinée. Le prochain tour tombera sur qui ? Je ne le sais, parce que ça va être un jeu de tombola. L’action va continuer et surtout se pérenniser’’.

‘’Tous ces méfaits, à mon sens, ne sont possibles à réaliser que par la complicité du personnel d’encadrement. Ce sont eux que j’incrimine en première position et j’en tirerai les conséquences’’, promet-il.

Et, promet le ministre de la justice et de droits de l’homme ‘’quand nous décèlerons la complicité des agents pénitentiaires ou de qui que ce soit en lien avec l’établissement pénitentiaire, la population carcérale, nous poursuivrons conformément aux instructions de nos instruments juridiques sans exclusion de sanctions administratives et disciplinaires’’.

Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info

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