La Compagnie des Bauxites de Guinée (CBG), un des leaders de l’industrie bauxitique dans le monde, a encore fait parler son cœur. Dans le cadre de sa responsabilité sociétale de l’entreprise, elle a pris le soin de construire une passerelle à Boullèrè, localité relevant de la sous-préfecture de Sangarédi, contribuant ainsi au désenclavement de plusieurs communautés villageoises.
La cérémonie de remise de cet ouvrage a eu lieu ce mercredi 14 août en présence de cadres de la CBG et que des populations de Boullèrè et localités rivéraines.
Présente à la rencontre, Fatimatou Bintou Diallo, conseillère en charge des relations communautaires à la CBG, a expliqué la génèse du projet. ‘’La réalisation de cet ouvrage fait suite à une plainte qui date de 2018. Pour un début, on a réalisé un pont, mais qui n’a pas donné. Après les fortes pluies, tout est parti. Les communautés étaient totalement enclavées. De l’autre côté de la rive, il y a beaucoup de champs’’.
Elle ajoute qu’avec le soutien de la direction générale de la CBG et de toutes les parties, ‘’un accord a été obtenu. L’équipe sociale a été impliquée pour faciliter la mise en œuvre du projet en rencontrant les communautés pour leur présenter l’initiative avec l’ingénierie’’.
Lors de la livraison de l’ouvrage, Mme Diallo a exhorté les populations à en prendre soin. ‘’La CBG l’a réalisé, mais sa protection revient à la communauté. Grâce à cette passerelle, 19 villages ont été désenclavées’’.
Ce geste de la CBG ne suprend guère Moriba Fofana, contrôleur de gestion au sein de la société minière. Il précise que ‘’la CBG a réalisé ce projet pour satisfaire les communautés riveraines impactées directement ou indirectement par nos activités. Cette passerelle a été réalisée suite à des plaintes et réclamations que les habitants ont remontées à notre niveau. Ils ont évoqué des difficultés à transporter les recoltes et semences. En saison des pluies, ils sont coupés du reste de Sangeredi à cause de la montée des eaux’’.
Mamadou Saliou Sow, chef du projet et superviseur du bureau d’études civiles à la CBG, rappelle la passerelle a été construite à la demande des communautés de Boullèrè. ‘’Ils ont constaté que plus d’une vingtaine de villages se trouvent de l’autre côté. Tous ces villages doivent venir au marché hebdomadaires qui se tient à Boullèrè. Pour permettre aux habitants de ces villages de rallier l’endroit où le marché hebdomadaire se tient, ils ont jugé nécessaire de demander à la CBG de les assister pour avoir la possibilité de traverser cette rivière en toute saison”, souligne-t-il.
En réalisant cet ouvrage de franchissement, M. Diallo se dit plus que jamais convaincu que la CBG l’une de ses missions les plus importants à Boullèrè. “J’ai assisté à une traversée une fois. Un jeune garçon a failli se noyer. Il a été repêché par les travailleurs de l’ouvrage. J’ai vu des femmes traverser cette rivière avec des bébés au dos. L’eau atteignait la moitié du dos”, témoigne-t-il, ajoutant que “realiser un tel ouvrage, c’est une excellence chose. C’est une aide importante que la CBG a approtée à ces communautés”.
Il précise que “nous ne sommes pas à notre premier ouvrage. D’autres passerelles de ce type ont été realisées ailleurs”.
Au nom de la direction générale, Abraham Richard Camara, surintendant santé, sécurité à la mine de Sangaredi, a rappelé que ‘’la CBG, ce n’est pas seulement la bauxitique. Nous vivons avec des communautés et nous nous voulons avoir de très bonnes relations avec elles. Si nous nous engageons à assurer la santé, la sécurité et l’environnement de nos employés, cela s’étend aussi au niveau des communautés”.
Il rassure qu’à la CBG, “aucun travail n’est assez important ni urgent s’il ne peut être fait en toute sécurité. Donc, pour nous, c’est la sécurité avant tout. C’est ce qui a fait que depuis le début de ce chantier, nous nous sommes mobilisés pour venir assister l’entreprise TINA afin que les règles et procédures en matière de santé et sécurité soient respectées”.
Aux populations de Boullèrè, il indique que “cet ouvrage est fait pour vous aider et pour sauver des vies. Il permet aux piétons de passer ainsi que les motards. Il n’est pas fait pour les véhicules. Il faut en prendre soin pour ne pas des gens surchargent la passerelle”.
Parlant des spécifications techniques, Pépé Bolamou, ingénieur d’études à la CBG, renseigne que ‘’la passerelle métallique a une largeur de 2 mètres et une longueur de 40 mètres. La côte de la passerelle a été calée par rapport au niveau maximal de l’eau pendant la période hivernale.
Malgré les difficultés rencontrées dans l’exécution des travaux, l’ingénieur Bolamou soutient que ‘’quand la CBG prend un engagement, elle le respecte jusqu’au bout. Il n’y a pas d’ambiguïté sur la qualité de l’ouvrage parce que tout a été fait suivant les normes’’.
Salimatou BALDE, pour VisionGuinee.Info
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