Une affaire présumée de détournement de primes qui a duré six ans vient d’éclater au sein de l’institution parlementaire. C’est suite au recensement biométrique des travailleurs qu’une différence importante a été constatée entre les montants inscrits dans le système de paie et les sommes effectivement perçues.
Le scandale fait grand bruit. VisionGuinee a cherché à en savoir plus sur cette affaire auprès d’une source proche du dossier, ayant requis l’anonymat. Celle-ci explique en détail le problème, alors que le président Dansa Kourouma a mis en place une commission d’enquête sur ce dossier, qui concerne les huitième et neuvième législatures conduites respectivement par Kory Kondiano et Amadou Damaro Camara.
‘’C’est une affaire qui remonte à 2016. Avant, les travailleurs de l’Assemblée nationale ne recevaient pas des bulletins de paie. Nous étions payés directement à la comptabilité et nous émargions dans un cahier. À l’époque, notre salaire était de 2,5 millions GNF, auxquels s’ajoutaient 1,5 million GNF de primes, soit un total de 3,6 millions GNF. Lorsque le président Kory Kondiano est arrivé, le salaire est passé sous la barre des 3,5 millions, car les primes étaient de 15 000 GNF par session. C’est lui qui a officiellement fixé les primes à 50 000 GNF. Il semblerait qu’il y ait eu par la suite une augmentation de 200 000 GNF des primes de session journalières. Donc, si vous multipliez 200 000 GNF par le nombre de jours travaillés dans le mois, cela fait environ 6 millions GNF. Mais nous, nous ne percevions pas cette somme. On nous donnait seulement 50 000 GNF par jour, soit au maximum 1,5 million GNF. Lors du recensement du fichier de la fonction publique, une vérification des bulletins de 2016 jusqu’à aujourd’hui a été effectuée. C’est ainsi que nous avons découvert des anomalies. Alors que les primes devaient s’élever à 6 millions GNF, nous ne touchions que 1,5 million GNF. Nous ignorions totalement où allaient les 4,5 millions GNF restants. Et lorsqu’on multiplie cela par l’ensemble des travailleurs, cela représente une somme colossale’’, a-t-il expliqué.
‘’C’est ainsi que l’affaire a éclaté. Dès que nous avons découvert cela, le mouvement syndical s’est saisi du dossier. Nous sommes allés voir le président du CNT, Dr Dansa Kourouma, qui nous a demandé d’apporter les preuves. Nous avons alors téléchargé tous les bulletins de paie de 2016 à 2021, car ces détournements se sont arrêtés après le coup d’État. Lorsque nous avons remis les documents au président, il a constaté les irrégularités et a reconnu que cela portait un grave préjudice aux travailleurs. Hier, une assemblée générale a été convoquée pour informer tout le personnel des conclusions de la réunion avec le président du CNT. À l’issue de cette assemblée, le président a signé un arrêté mettant en place une commission d’enquête parlementaire. Cette commission est composée d’un membre de la commission des affaires économiques et financières, d’un membre de la commission du contrôle budgétaire, d’un représentant du secrétariat général et d’un représentant du mouvement syndical. Depuis, elle a commencé à travailler sur ce dossier. Il s’agit d’un détournement massif. Chaque mois, 4,5 millions GNF étaient prélevés illégalement sur les primes de chaque travailleur’’, ajoute notre interlocuteur.
Il poursuit en précisant que l’affaire a duré de 2016 à 2021, jusqu’à la prise du pouvoir par le CNRD.
‘’Nous avons longtemps réclamé nos bulletins de paie, mais nos demandes n’ont jamais abouti. À chaque revendication, on nous donnait des explications évasives. Ce n’est qu’une fois que nous avons enfin reçu nos bulletins que nous avons découvert ces détournements. Si l’on fait le calcul sur six ans, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021, on comprend l’ampleur du préjudice. Lorsque le CNRD a pris le pouvoir, il semble que les auteurs de ces détournements ont pris peur et ont cessé leurs pratiques frauduleuses. Pendant six ans, ils ont tout simplement volé les primes des travailleurs de l’administration parlementaire, prélevant 4,5 millions GNF chaque mois’’.
À la question de savoir qui sont les responsables de ce présumé détournement, notre source répond qu’il ‘’faut situer les responsabilités. On ne peut accuser personne sans preuves formelles, mais il est évident que les principaux responsables sont le DAF, la trésorerie et la questure. Une somme aussi importante ne peut pas être détournée sans que ces personnes ne soient au courant. Ce sont eux qui gèrent les finances. Par conséquent, les deux législatures concernées sont la huitième et la neuvième. La huitième législature était dirigée par l’Honorable Kory Kondiano, et la neuvième par l’Honorable Amadou Damaro Camara. Ce qu’il faut retenir, c’est que c’est sous Kory Kondiano que les primes ont officiellement été revalorisées. Il y avait davantage de sessions, mais cette information n’a jamais été communiquée aux travailleurs parlementaires. On continuait à percevoir seulement 50 000 GNF par jour, soit 1,5 million GNF par mois. Ce n’est qu’avec la récente mise à jour des dossiers que nous avons découvert ces pratiques frauduleuses’’.
Salimatou BALDE, pour VisionGuinee.Info
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Il faut changer le systeme politique et economic de la Republique de Guinee faire un Etat des lieux allant de 1996 -2021 les deux regimes precedents le PUP et le RPG Arc-en-Ciel les anciens dignitaries tous riches des maisons de luxes a Dakar France Canada Maroc cote d’ivoire Il faut la justice equitable en Republique de Guinee.
BJ, la Banque centrale est le trésor public ainsi que le Ministère du budget est la PRIMATURE ect..
Soient forcement informé d’une manière soit une autre de cette trou financier.