Sékou Koundouno : ‘’la junte nous démontre au quotidien qu’elle a droit de vie et de mort sur chaque guinéen’’
Plus de 100 jours après l’enlèvement des activistes Foniké Mengué et Billo Bah, le responsable des stratégies et planification du Front national pour la défense de la constitution (FNDC) dénonce, le retour des pratiques liberticides dénoncées pour justifier le coup d’État du 5 septembre 2021.
Sékou Koundouno estime que les pratiques liberticides dénoncées par le CNRD pour justifier le coup d’État sont reconduites et exacerbées par la junte. Il dénonce entre autres ‘’l’instrumentalisation de la justice, des arrestations et détentions arbitraires, harcèlements et intimidations des acteurs politiques et sociaux opposés à la conduite unilatérale de la transition, interdictions sans base légale des manifestations pacifiques et des sorties du territoire, musèlement de la presse, assassinats de manifestants par les forces de défense et de sécurité’’.
Face à ces pratiques, le responsable du FNCD affirme que ‘’la junte nous démontre au quotidien qu’elle a droit de vie et de mort sur chaque guinéen et que sa seule légitimité, loin d’émaner du peuple, est celle qu’elle tire des armes, son seul langage, loin de s’apparenter au dialogue, est celui de la force, son seul mode de régulation de la société, les chars plutôt que le droit, et la seule attitude à tenir face aux guinéens : le mépris, toujours le mépris, encore le mépris en lieu et place du compromis’’.
Sékou Koundouno fustige par ailleurs le renoncement du CNRD à tous ses engagements et son obsession du pouvoir dans le seul but de ‘’piller la Guinée et non de servir les guinéens’’.
Face aux tentatives de glissement de la transition au-delà de 2024, il prévient qu’il ‘’faut d’emblée signifier au légionnaire Doumbouya et à tous ses thuriféraires que la Guinée n’est ni le Mali ni le Burkina Faso, car le peuple de Guinée affrontera et surmontera tous les obstacles qui se dresseront sur son chemin vers la démocratie et l’Etat de droit. Les acteurs politiques et de la société civile affûtent leurs armes et se préparent pour les grandes batailles citoyennes en perspective qui ne seront pas sans conséquences pour la Guinée et la sous-région ».
Il dit à qui veut l’entendre que le ‘’choix revient donc au légionnaire Doumbouya entre le respect de ses engagements et la défiance du peuple. Toute voie contraire à celle que s’était engagé à emprunter l’apprenti-dictateur Mamadi Doumbouya équivaudrait à une déclaration de guerre faite au peuple de Guinée avec les conséquences qui s’y attachent’’.
Pathé BAH, pour VisionGuinee.Info
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