Le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) accuse le Comité national pour le rassemblement pour le développement (CNRD) d’être responsable du drame survenu à Nzérékoré lors de la manifestation organisée en faveur de la junte.

Sékou Koundouno, responsable des stratégies et planification du FNDC, a pointé du doigt les responsabilités du CNRD dans ce drame qui a coûté la vie à 56 morts, selon le gouvernement, et 150 à date, selon les ONG de défense des droits humains basées dans la région forestière.

‘’La responsabilité du CNRD est pleine et entière dans la mort de ces 150 et quelques jeunes guinéens. Le CNRD a organisé une manifestation alors que les manifestations sont interdites et que cette interdiction a permis de sauver des vies d’après un de ses propagandistes’’, rappelle-t-il.

‘’Le CNRD a organisé une manifestation en sachant qu’organiser une manifestation, c’est envoyer les enfants d’autrui à la mort, à l’abattoir, à la boucherie. Les propagandistes du CNRD ont cherché à remplir un stade en chantier par des enfants et des adolescents pour que l’image de cette foule de personnes innocentes soit exploitée comme la preuve de l’adhésion du peuple de Guinée à la candidature de Mamadi Doumbouya’’, ajoute l’activiste.

‘’Contrairement aux propos mensongers de Bah Oury, ce n’est pas un problème d’arbitrage qui a causé la tragédie, mais le fait que les forces de désordre aient lancé du gaz lacrymogène sur une foule dense. Il s’en est suivi une bousculade indescriptible. Les spectateurs effrayés, paniqués et asphyxiés par le gaz, ont voulu se sauver au même moment alors qu’il n’y avait qu’une seule sortie. Aucune sortie de secours’’, poursuit-il.

Ce responsable du FNDC souligne également le rôle joué par les forces de l’ordre dans l’enclenchement de la bousculade mortelle en lançant du gaz lacrymogène sur une foule dense.

‘’Les forces d’insécurité ont bloqué la sortie à ceux qui pouvaient se sauver. Leur seule préoccupation était de mettre à l’abri les « officiels ». Des véhicules officiels ont heurté des gens, voire roulé sur certains d’entre eux. C’est une véritable mise en danger de la vie d’autrui’’, martèle Sékou Koundouno.

Pathé BAH, pour VisionGuinee.Info

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