[dropcap]L’[/dropcap]ancien président de la transition invite la Cour pénale internationale (CPI) à se saisir du dossier sur le massacre du 28 septembre. Pour qu’il y a un procès équitable et transparent, le général Sékouba Konaté, à la place de Toumba Diakité, assure qu’il aurait demandé son transfèrement à la Haye.

‘’Les évènements du 28 septembre ne m’ont pas trouvé à Conakry. J’étais à Nzérékoré. C’est de là-bas que nous avons reçu un coup de fil, Papa Koly Kourouma peut témoigner. En tant que ministre de la défense, je n’ai donné aucune instruction. Que ce soit à un soldat ou à un chef militaire’’, continue de se défendre l’ancien homme fort de la transition.

Et de poursuivre : ‘’Dadis Camara était le commandant [en chef] des forces armées. N’oubliez pas qu’il peut donner des instructions sans passer par le ministre de la défense ou le chef d’Etat-major général des armées. Il peut donner des instructions directement à sa garde. Les gens doivent le comprendre une fois pour toute. La sécurité présidentielle ne reçoit des ordres que du chef de l’Etat. Il est libre de donner des instructions à n’importe quel militaire’’.

Le général Konaté, depuis Paris, se dit convaincu que ceux qui ont tiré sur les manifestants au stade du 28 septembre sont des hommes recrutés par l’ex-chef de la junte. ‘’Il y avait 9000 hommes que Dadis avait recrutés à Kaléyah. Ce sont ces hommes sont partis au stade pour massacrer les gens’’, dit-il, d’un ton ferme prenant la défense de l’ancien aide de camp de Dadis Camara.

‘’Il ne faut pas accuser Toumba. Quand je suis revenu de Nzérékoré, je suis allé voir Dadis. Je lui ai dit qu’on m’a dit que c’est toi qui a donné des instructions. Il m’a répondu qu’il n’a pas donné d’instructions. Je lui ai ensuite dit de demander à la communauté internationale de faire des enquêtes. Me Kabèlè [Camara] qui est aujourd’hui ministre l’intérieur connait’’, indique-t-il avec insistance.

Il demande à Dadis Camara, en séjour à Ouaga, de dire la vérité, rien que la vérité sur le massacre du 28 septembre. ‘’Que Dadis dise la vérité, on va être libérés une fois pour toute. Il ne faut pas prendre le petit [Toumba] et l’accuser en le mettant en prison. Les hommes qui étaient à Kaléyah sont des hommes de Dadis. Ce sont eux qui ont massacré les gens au stade du 28 septembre’’, persiste et signe le patron des forces africaines en attente.

Ciré BALDE, pour VisionGuinee.Info

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