Ultimate magazine theme for WordPress.

Sept concurrents face à un «président-candidat» : Comme au temps de Conté…

0

huit candidats_GF[dropcap]L[/dropcap]e délai de dépôt des candidatures pour la présidentielle du 11 octobre a expiré mardi 1er septembre dernier. L’instance en charge de la réception et de l’examen des dossiers, et par ailleurs gérante des contentieux électoraux, qu’est la Cour constitutionnelle, a reçu huit candidatures.

Ce sont celles d’Alpha Condé, candidat à sa propre succession, de Sidya Touré, de Cellou Dalein Diallo, de Papa Koly Kourouma, de Faya Millimouno, de George Gandhi Faraguet Tounkara, de Lansana Kouyaté et de dame Marie Madeleine Dioubaté. Un nombre nettement inférieur à celui de la présidentielle de 2010 où la Cour suprême d’alors avait reçu 35 candidatures avant d’en valider 24. Sauf que contrairement à la précédente présidentielle, toutes les huit candidatures ont été validées.

L’histoire récidive

Comme en 1993 où sept leaders politiques faisaient la course au fauteuil présidentiel pour évincer le général Lansana Conté du pouvoir, notamment Alpha Condé, Mamadou Bhoye

Ba, Siradiou Diallo, Jean Marie Doré, Facinet Touré, Elhadj Ismaël Gassim Ghussein et Elhadj Mansour Kaba, l’on est face du même nombre de candidats en 2015. Mais à cette époque, le président Lansana Conté, alors candidat à sa succession, a été déclaré vainqueur dès le premier tour, avec 51,7 % des voix.

Tandis que les observateurs nationaux et internationaux chargés de la supervision du scrutin dénonçaient un fort climat de fraude. Et, l’opposition contestait unanimement les résultats officiels donnés par le ministre de l’Intérieur d’alors, Alsény Réné Gomez.

Alpha Condé remportera-t-il dès le premier tour ?

Nombreux sont les mouvements de soutien qui œuvrent pour la réélection d’Alpha Condé. Parmi eux, le Mouvement 1 coup K-O. Ce qui est d’ailleurs normal, puisque c’est de bonne guerre. Mais la physionomie ou encore la configuration actuelle de la liste des candidats à cette élection ne le rassure nullement. En ce sens que les élections se caractérisant malheureusement en Guinée par l’ethnocentrisme et le régionalisme, et non par l’adhésion à un quelconque projet de société.

Dans tous les cas, la bataille s’annonce rude. Surtout avec 3 candidats venant de la Guinée forestière, 3 de la Haute Guinée, 1 de la Moyenne Guinée et 1 de la Basse Guinée.

Un gâchis du président Alpha Condé

Au moment où les candidatures tombaient à compte-goutte à la Cour constitutionnelle, Alpha Condé a pris un décret lundi 31 août pour convoquer le corps électoral le 11 octobre.

Une décision qui entérine la date proposée par la Commission électorale nationale indépendante (Céni) pour la tenue de cette élection mère des autres consultations politiques.

Sauf que le locataire de Sèkhoutouréya a pris cette décision alors que l’instance commise à la réception des dossiers n’avait encore reçu que 6 candidatures. A travers cet acte, c’est comme si Alpha Condé ordonnait à la Cour constitutionnelle de fermer la porte aux retardataires, Lansana Kouyaté et la surprenante et étonnante dame Marie Madeleine Dioubaté. Or, il ne devrait le faire qu’au terme de l’épuisement du délai imparti aux concurrents.

Mady Bangoura

le Pop

Place this code at the end of your tag:
Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Suivez nous sur les Réseaux sociaux !

Cliquez sur les boutons ci-dessous pour suivre les dernières actualités de VisionGuinee.info