30 mars 2012: C’est au fin fond du Bénin, à un festival de théâtre que la nouvelle m’est parvenue. Qu’une deuxième fois papa j’étais devenu. Sous le nom de Aïsha Thiâ’nguel BAH cette deuxième princesse sera reconnue. Aujourd’hui, elle a cinq années révolues.
Se rapprochant de l’âge d’une tradition terrifiante absolue, à la fin de ce mois de la femme défendu, je lui dédie ces mots que j’espère bien foutues. A travers elle, à toutes les jeunes filles, ce texte est dévolu. Pour exorciser une menace pendue comme une épée de Damoclès au dessus de leurs têtes d’innocence repue…
[dropcap]A[/dropcap]mes innocentes narguées maquées
Marquées du fer rouge de la lâcheté
Cachetées par de vieilles perverses décérébrées
Ames portant stigmates de l’humiliation célébrée
Personne ne viendra sur leur terrible sort pleurer
Eplorées, personne ne saura l’étendue de leur dignité flouée…
Floutées pupilles par la force de leurs blessures endurées
Les embués couteaux ne fermeront pas leurs braguettes affamées
Fameux pleurs à celles subissant ces assauts à sauts répétés
Elles seules pataugent dans la fange où on les a plongées
Les traumatismes sont pour ces seules innocences happées
Zappées dans le tourbillon d’un tour bouillant béant béatifié
Bêtifiées fillettes dont chacune son tour chez la coiffeuse névrosée
Coupant cette mèche rêche qui elle ne repousse pas avec régularité
Hilarité et ripailles lors de fêtes où elles doivent se la fermer
Enfermer l’infâme bagage dans leur intimité piétinée
Piété piètre pour ces cicatrices qu’on exige d’oublier
Oublier le souffle sifflant de ces matrones essoufflées
Oublier les complaintes ceintes des lames aiguisées
Oublier l’hémoglobine aux palpitations liquéfiées
Tout enfouir dans le fouillis des âmes malmenées
Par de mâles mémés d’un pays de dégénérés
Second producteur mondial de sexes mutilés
De crêtes orgasmiques sanctionnées
De sexes sectionnés dans la gaieté
Petit bourgeon décapité- décapsulé- découpé-assiégé
A siège avant arraché par des intruses forcenées
Frontières forcées dans l’écorce de l’obscurité
Etincelle éteinte sur étreintes jusque-là immaculées
Emasculées maculées d’un masque de perversité
Citée par le canif hâtif qui livre le rétif sexe déformé
Arrosé de larmes saignantes jaillissant de globes scellés
Pleurer, rien faire que pleurer
Se lamenter, rien faire que se recroqueviller
Vriller dans le cachot de sa douleur réprimée
Réimprimer la prime du refoulement enduré
Espérer une once de clarté à laquelle s’accrocher
A ces crochets, s’en remettre comme à la fatalité
Finalité de la réalité qui elle a déjà décidé de lâcher
Lâches jeunes héritiers de nos aînés sans pitié
La lutte pour notre survie doit être menée
A nous de savoir si le destin doit se forger
Par le faux miel de l’imbécillité
Ou le beau fiel de l’opiniâtreté
Malgré les traditions déterminées à nous écraser
Ces p’tites filles d’ici en appellent à notre férocité
Que ces petites pentes indûment châtrées
Puissent culminer en toute tranquillité
Waouh les tranchant ont tranché il arrive des moments comme si je suis dans une salle de theatre vraiment ce fouledi est fort sur ce dommaine.
il a un nom vietnamien