[dropcap]A[/dropcap] Abidjan, Alpha Condé a invité ses pairs de l’Afrique francophone à couper le cordon ombilical avec la France, ancienne puissance coloniale. Un appel qu’il a réitéré à Paris lors de sa récente visite d’Etat, puis à Meknes au Maroc où il a fait la promotion de la continuité en lieu et place de la limitation du nombre de mandats. Pour son ancien directeur de campagne au Sénégal et en Mauritanie, le chef de l’Etat est sur les traces de l’ex-chef de la junte militaire, le capitaine Moussa Dadis Camara.

‘’Il suffit juste de savoir lire entre les lignes pour savoir ce qui anime le président de la République. Les propos qu’Alpha Condé a tenus à Abidjan voulaient dire isoler la France pour qu’elle ne s’immisce pas dans les affaires intérieures de la Guinée’’, commente Mohamed Lamine Kaba.

‘’Sa volonté à mettre en œuvre sa velléité pour se présenter pour un troisième mandat ne peut être réalisée sans le soutien de la France qui peut mobiliser la communauté internationale. Voilà pourquoi il est devenu un nouveau révolutionnaire’’, estime cet ancien militant du Rassemblement du peuple de Guinée (RPG).

Le dirigeant du parti Forces des intègres pour la démocratie et la liberté (FIDEL) indique ne pas voir la différence entre le discours d’Alpha Condé et celui de Dadis Camara quand ce dernier, dit-il, ‘’caressait l’idée d’escamoter un droit réservé aux civils’’.

‘’Ouattara a dit qu’il ne sera pas candidat, la présidente du Libéria aussi, le président du Niger la même chose, pourquoi Alpha Condé ne fait pas la même chose ?’’, s’interroge-t-il, estimant que ‘’le discours d’Alpha Condé rime aujourd’hui avec celui de Dadis Camara. S’il continue à faire la même chose, il aura le même sort que Dadis et son mandat peut être écourté comme celui de Blaise Compaoré’’.

Djiwo Barry, pour VisionGuinee.Info
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