[dropcap]M[/dropcap]ouvance et opposition se sont quittées en queue de poisson au dialogue, faute de consensus. Rencontré par notre rédaction, le président du Mouvement pour la solidarité et le développement (MSD) affirme que depuis l’avènement du régime d’Alpha Condé, la suspicion s’est instaurée entre les acteurs de la classe politique.

A l’entame de l’entretien, Dr. Abdoulaye Diallo décrit l’atmosphère dans laquelle le dialogue se déroule. Premièrement, indique-t-il, ‘’quand vous regardez la physionomie du dialogue, c’est deux camps qui négocient. Le premier préside en même temps le dialogue et participe, tandis que le second fait toujours semblant de dialoguer’’.

Deuxièmement, ajoute-t-il, ‘’tous ceux qui sont à ce dialogue ne luttent que pour leurs positionnements propres et personnels. Ils n’ont pas d’objectif précis et n’ont aucune vison pour la Guinée’’.

Si les négociations patinent par endroits, estime-t-il, c’est parce qu’il y a la main noire du président de la République. Or, renseigne-t-il, ‘’un président doit être neutre et se mettre au dessus de la mêlée. Il faut que le président de la République Alpha Condé prenne en compte la responsabilité qui est la sienne. Et s’il est incapable, qu’il démissionne. Car on ne peut pas berner le peuple’’.

En tant que chef de l’Etat, précise Dr. Diallo, ‘’son rôle c’est de tenir un discours conciliant et réconciliant. Il doit comprendre qu’il n’est plus le chef d’un parti ou d’un clan mais le président de tous les guinéens’’.

Malheureusement à le voir, martèle-t-il, ‘’il n’est pas neutre. Il se comporte toujours comme un militant. C’est comme s’il est toujours cet opposant historique qu’il a été de par le passé’’. Ce qui, selon lui, un climat de méfiance et de suspicion entre les acteurs politiques.

Sidy BAH, pour VisionGuinee.Info

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