[dropcap]L[/dropcap]e guide incontesté a parlé, il faut l’écouter hein. Pour ne pas attiser la haine de ses followers, il faut à tout prix l’écouter hein –même si il est incohérent-, il dit qu’il faut maintenant avoir (cette fois-ci) confiance que notre très cher professeur président respectera les accords.
Il aurait lu dans les yeux de ce dernier, la franchise, le dévouement, la loyauté, la sincérité, il a vu la sérénité entre les dires et les actes qui seront poses dans le futur, désormais, il faut suspendre toute manifestation afin de faire le festin sur les collectivités locales, car -le voyant daltonien a une vision-.
Tout ce temps passé, avant cet accord, il ne l’avait jamais dit –président- Alpha Codé (tout est code chez lui, un jeu de poker), la dernière fois, le mot est sorti tout seul, je ne pense pas si il l’a notifié lui-même. C’est vrai, sous l’euphorie certains mots sont impolis, ils se glissent tous seuls, on ne peut les retenir et tout mot sorti ne peut être retiré -peut-être dans certains propos ridicules des occidentaux, ‘’dire, je retire mes mots n’a jamais ôté les maux infligé par ces mots’’.
Des accords qui mettent certains en mésentente, est-ce une bonne clause ?
Peut-être, si Machiavel dans sa version travestie et son machiavélisme à titre posthume devrait être ressuscité, c’est la Guinée qu’il allait choisir comme pays, pour dire à ces gens d’arrêter d’utiliser son nom pour faire du foyah. Les petits partis –je ne les minimise pas, je parle de la petitesse pour faire allusion au nombre- sont frustrés, ont raisons.
Mais aujourd’hui, au bled, c’est difficile de savoir la différence nette entre celui qui veut se faire plaire pour un objectif caché et celui qui parle franchement parce qu’il a l’amour de ce pays. Dr. Faya Millimono fut le premier à comprendre que ces accords ne l’arrangeaient pas, il a claqué la porte. Il est traité de tous les noms d’oiseau. C’est vrai hein, si on a des divergences d’idées au bled, c’est comme si on est des ennemis (pourtant mon concurrent, au lieu d’être mon ennemi devrait plutôt m’inspirer, réussir où il trébuche), et il y a deux guides qu’il ne faut surtout pas contredire, car chacun d’entre eux a des militants –hautement extrémistes-.
Il y a des députés qui ne foutent rien au parlement, sauf aller s’insulter ou encore quelques fois, ils passent tous leurs temps à faire une campagne pour le président-roi de leur parti. Ils ne sont pas différents des ministres qui laissent ce qu’ils doivent faire pour faire des opérations de charmes afin de se faire voir devant le président pour rester à la mangeoire, dans le but de bien ingurgiter.
A voir ces gens, le pessimisme me tape dessus et je me retrouve avec une batterie de questions qui me torturent la cervelle et qui a beaucoup plus une tendance négative. Dans ma petite tête, elles me harcèlent, me torturent, elles s’enchainent, il faut que j’en dégage pour être léger…
Lequel est franc, c’est la majeure question qui me revient à chaque instant…
On les suit sans se questionner, sans questionner leur intégrité, l’émotivité nous conduit, on désactive notre cerveau, on active le cœur, on balance entre amour exagéré pour les siens et haine ténébreuse pour les opposés, est-ce cela la politique ? En restant sans parler des choses importantes, le prof gagne en temps et mine le terrain encore, certains seront surpris d’être surpris…
Faya n’est pas la seule cible, l’UFR aussi va en subir hein, bien que son président Sidya soit un autre troubadour de la politique guinéenne. Ces deux anciens amis ont désormais deux oiseaux-mouches mais aux couleurs trompeuses qui crient partout leurs gloires au détriment de toutes autres formations politiques.
L’opposition d’idée est salutaire mais cela c’est bien dans d’autres airs, pas chez nous. Il faut seulement s’accommoder, l’innovation, non, on n’en a pas besoin vraiment, il faut seulement se conformer médiocrement. Soit tu es de la mouvance, tu deviens un attaquant de pointe de Koro ou bien tu es de l’opposition, tu deviens un attaquant de pointe de Koto.
La haine dépasse le classico entre supporteurs jusqu’au-boutistes, mais désormais les deux catalyseurs se sont salués, il faut faire la paix, et nos problèmes iront bien, mais quand ? Ça, personne ne le sait, deh. Il faut seulement être patient ça ira, ils se sont partagés les collectivités locales, ils pourront se partager nos richesses, le poste de chef de file de l’opposition est avide, car, il a besoin de fonds non, on attend voir la suite.
Si ceux qui disent combattre la pauvreté sont prêts à collaborer avec celui qu’ils percevaient comme le mal du pays, rien ne doit étonner hein. Ou peut-être que le parti n’a plus de fonds, les gens se disent qu’ils ont trop injecté, mais au final… Le salaire et ces quelques opportunités peuvent être des sources de revenus, il faut puiser dans le puits commun et laisser les –maudits- croupir de pauvreté, on se fiche de leurs misères…
Hé, ce pays-là hein, il faut être superman pour indexer certains, mais bon, on te dira ou l’on me dira, ferme ta bouche, tu es petit dans ça, comme si le petit ne va pas grandir, le petit retient pourtant plus que les vieux hein. Ça va, on s’arrête là, chacun sait non, on veut que ça avance mais est-ce qu’on travaille dans ce sens. Les soussous disent [la chance n’entre pas dans le c*l de celui qui dort] nondy…wassalam !
Elhadj Ousmane BALDE
Sociologue – Ecrivain
Bien dit mon Gar …..keep it up …
Bonjour,
j’ai lu avec attention, cette belle approche toute aérée de Monsieur Baldé. De belles ironies pour faire un dessein assez juste de la situation du pays. je tiens à saluer l’initiative et la vitalité des idées et l’esprit d’écriture.
Sur le fond, effectivement, la situation est bien sérieuse et laisse entre-voir un lendemain, mais est ce certain ? l’avenir nous le dira. Mais, il soulève des vraies interrogations à travers son écrit.
Merci bien de votre contribution au débat. Votre émail à manqué en dessous de votre écrit
Merci à toutes et tous, que Dieu entends les prières des pauvres Guinéens et les exaucent vivement