Jacqueline Kébé Koévogui, élève en classe de 11ᵉ année, âgée de 17 ans, fait partie des victimes de la tragédie survenue le dimanche 1er décembre 2024 au stade du 3 Avril à Nzérékoré. Ce drame, qui s’est produit lors de la finale d’un tournoi doté du trophée Général Mamadi Doumbouya, a coûté la vie à 56 guinéens et causé plusieurs blessés, selon le bilan officiel du gouvernement.

Dans un entretien accordé à la rédaction de VisionGuinee ce jeudi 5 décembre 2024, Siba Koevogui, menuisier de profession, a accepté de raconter dans quelles circonstances il a appris le décès de sa fille Jacqueline.

‘’Ma fille, le dimanche matin, je l’ai laissée à la maison. Elle a lavé mes habits. On devait partir à une réunion. On était en réunion quand ma femme m’a appelé soi-disant qu’elle a tenté le numéro de notre fille et que c’est une autre personne qui avait le numéro. Elle a demandé pourquoi le téléphone de ma fille est avec lui. La personne a dit qu’il faut aller à l’hôpital pour retrouver notre fille. Ma femme m’avait devancé. Elle est partie la chercher parmi les victimes. Elle a trouvé ma fille qui était encore en vie. Elle m’a dit de venir, on va sauver notre fille’’, relate-t-il.

ll poursuit, visiblement ému : ‘’Je suis parti, on a pris la fille, on l’a amenée au Camp Behanzin. Arrivés là-bas, on nous a chassés. On a voulu insister, ils nous ont encore chassés. On a pris notre fille, parce qu’on ne voulait pas qu’elle perde la vie. On l’a amenée chez un parent, Dr Mathieu. C’est en cours de route qu’elle a rendu l’âme’’.

‘’C’est elle qui faisait tout chez moi à la maison. Quand sa mère n’est pas là, c’est elle qui faisait tout’’, a-t-il dit, en précisant que sa défunte fille ‘’avait un comportement exemplaire. Elle aimait les études et avait beaucoup d’ambitions. Elle écoutait très bien les conseils. Je pense qu’elle allait être une bonne mère de famille et elle pouvait aider la famille. Elle était polie et gentille. Elle ne pouvait pas dépasser quelqu’un sans saluer la personne’’.

Ce père, dévasté par cette perte tragique, réclame justice pour sa fille et les autres victimes de ce drame.

Salimatou BALDE, pour VisionGuinee.Info

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