Le chef de la diplomatie guinéenne, Morisanda Kouyaté est revenu sur le sommet Afrique-Russie qui s’est tenu du 27 au 28 juillet à Saint-Pétersbourg. Alors que bon nombre d’observateurs estiment que la Guinée a pris part à cette rencontre dans le but de demander des faveurs à la Russie, le ministre des Affaires étrangères dit à qui veut l’entendre que notre pays y était pour redynamiser les relations de coopération et d’amitié avec celui de Vladimir Poutine. 

‘’Nous ne sommes demandeurs de rien. Nous avons passé en revue notre coopération avec la Fédération de Russie qui est un pays ami de longue date (…). Il y a certains qui ont dit que nous sommes partis demandé des céréales et il y a eu des agitations. Mais nous n’avons pas demandé cela. Nous sommes partis pour redynamiser la coopération entre la Fédération de Russie et la Guinée », précise le chef de la diplomatie guinéenne.

Lors du sommet, le président russe Vladimir Poutine a annoncé que ‘’dans les mois qui viennent, nous serons en mesure d’assurer des livraisons gratuites de 25 000 à 50 000 tonnes de céréales au Burkina Faso, au Zimbabwe, au Mali, à la Somalie, à la République centrafricaine et à l’Erythrée’’. Morissanda Kouyaté se réjouit du fait que ;a Guinée ne soit pas citée par le locataire du Kremlin.

‘’Imaginez un peu si on nous avait listé, ça serait le tollé. On dira : ‘Ils sont allés quémander là-bas. Ce sont des mendiants’. Nous n’avons pas demandé des céréales, on ne nous en a pas donné, mais mais ça n’a aucun effet sur nos relations avec la Russie’’, assure-t-il.

Le ministre des affaires étrangères rappelle que dès le début de la crise entre la Russie et l’Ukraine, le ministre du commerce d’alors, Bernard Gomou, avait pris des mesures pour que la Guinée ne subisse pas les conséquences de ce conflit.

‘’Le Premier ministre guinéen, quand il était ministre du commerce, a fait un travail fabuleux en devenant pro-actif sur la crise des céréales. Il a fait un travail avec tous les opérateurs économiques guinéens pour constituer des provisions pour que jusqu’à la fin de l’année pour que la Guinée ne ressente pas le poids, le contre-coût de ce qui se passait en Russie et Ukraine. Puisque le travail a été bien fait par le ministre du commerce d’alors, la Guinée ne ressent pas les conséquences. Le prix du pain ne monte pas. Donc, il n’y avait aucune situation pour venir dire : ‘On a besoin de ceci ou cela’. Nous, on n’est pas sur la liste, parce que la Guinée se prend en charge’’, martèle-t-il.

Djiwo BARRY, pour VisionGuinee.Info

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