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SOPAD pour un chantier naval pour la Guinée

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Alvaro d’Oliveira, directeur général des Chantiers Navals du Portugal qui est Estaleiros Navais de Peniche (ENP), était en Guinée la semaine passée pour une étude de terrain dans le cadre d’une construction d’un chantier naval. C’est un projet concocté par la Société Panafricaine de Développement, SOPAD qui accueille des projets de développement.

Ce projet a pour objectif de mettre en place un chantier naval. Il s’agirait de la construction de bateaux de pêche, de la sécurité maritime et surtout de transport de passagers. « Le déplacement de la population et ses biens est un facteur de développement. Créer notre propre chantier naval à une importance capitale. Pour un premier temps, nous pouvons acquérir de navires parce qu’il y a le besoin et ensuite passer à la phase de construction d’un chantier naval. Les ilots sont souvent victimes de naufrage en Guinée parce que tout simplement, les moyens de déplacement sont inefficaces. En réalisant ce projet, nous aurons nous mêmes nos propres bateaux que nous allons construire. Dans la sous-région ça sera une première.», explique Serrah Kébé, présidente de la SOPAD.

Quant à la faisabilité de ce projet, De Oliveira précise que vue la géographie de la Guinée, le pays peut avoir un système de transport côtier et fluvial. « La Guinée a toutes les chances d’avoir un système de transport maritime qui permettra à sa population de se déplacer avec ses biens. J’ai connu des pays où les conditions sont presque les mêmes que la Guinée tels que la Guinée-Bissau, le Mozambique, le Sénégal seulement, il y a des pays riches et des pays pauvres et les besoins diffèrent. Il y a un autre atout, à la côte-ouest de l’Afrique en particulier en Guinée, il y a des jeunes pêcheurs qui aiment la mer qui n’ont pas peur de la mer. Mais ces pêcheurs ne travaillent pas dans de bonnes conditions. Alors, il faut passer maintenant de la pirogue à d’autres embarcations. Mais aussi améliorer celles existant dans les conditions d’habitabilité et d’hygiène. Pour que le poisson arrive aux consommateurs dans de bon état et voire exporté par avion pour l’Europe comme le fait le Sénégal qui a un certificat de qualité. Nous travaillerons sur trois axes à savoir : le transport de passagers, la pêche artisanale et voire industrielle et la sécurité maritime. A cet effet, dans le chantier naval, il aura ces trois catégories et il y aura des ateliers de soudure, d’électrification… Donc, nous allons former les jeunes pour qu’ils puissent utiliser de nouveau bateaux en condition, assurer l’entretien et la construction des navires. Parce que nous ne resterons pas ici définitivement. Alors, il faut des personnes compétentes pour s’occuper du chantier afin d’assurer sa longévité. Pour le transport, il faut travailler l’esprit de la population pour le respect des principes du fonctionnement du transport dans le bateau. Coté sécurité, vous savez la cote guinéenne est ouverte, il faut une force, mais aussi des moyens d’interventions rapides qui peuvent faire d’interception. » Selon lui, la capacité d’accueil des bateaux, les types pour la sécurité tout dépendra du besoin du pays.

Un autre volet du projet est la mise en place des magasins pour la vente de poissons dans les marchés, les entretenir et garder bien propre. « Nous avons fait pareil en Guinée Bissau, ici aussi, on peut faire un petit effort, ça ne coûte rien du tout. Les marchés de Guinée manque d’hygiène, il y a des insectes, des mouches. Pas de nettoyage après la vente » a constaté Alvaro S’agissant du financement, il indique qu’il y a des fonds européens. Des fonds de développement qui sont dans le cadre de la coopération. « Il faut que le projet soit sérieux, que les autorités montrent leur intérêt. A partir de ce moment, l’obtention des financements sera facile. Mais il faut que l’Etat manifeste son intérêt. Si l’Etat donne une garantie, les financements seront disponibles. Les institutions financières demandent l’implication de l’Etat pour qu’il ait de garantie. La SOPAD qui est une société de droit guinéen n’est pas à son premier projet, en 2009, elle avait un projet de construction d’un hôpital de plus de mille places. Un hôpital flambant neuf avec une technologie qui pouvait être une référence dans la sous-région. Ce qui était le plus intéressant, c’est le coté multisectoriel du projet. Une société allemande nous a accordé son soutien. Mais, on nous demandait des millions par-ci par-là alors que ces Allemands étaient là pour nous aider. Ils ont rangé leurs valises et ils sont rentrés chez eux. C’est pour cela d’ailleurs, j’insiste là-dessus, l’Etat doit s’impliquer positivement pour encourager les investisseurs. Pour le moment, les autorités ont bien accueillis le projet de construction de chantier et j’espère que ça ne se limitera à cela».

Fatoumata BB Diallo, pour visionguinee.info

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