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Soulay Thiâ’nguel dézingue Abdourahamane Bakayoko et autres (Chronique)

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[dropcap]C[/dropcap]e matin, je veux vous raconter l’histoire d’un pauvre garçon méprisé des dieux. C’est l’histoire d’un garnement abandonné des anges merveilleux. Parce qu’il s’agit bien d’un jeune homme dont Mahomet n’est pas du tout amoureux. Autrement, ni Mahomet, ni les anges, ni Dieu ne lui auraient inspiré des mots aussi peu valeureux.

Abdourahamane Bakayoko
Abdourahamane Bakayoko

C’est l’histoire donc d’un égaré qui voulait prouver qu’il était courageux. Le voilà qui crâne aux sommets d’une radio pour distiller son discours vaniteux. Le cœur en fête et le corps pompeux, il lâche à tour de langue tout ce que son être retient de fallacieux. Parce que le débat doit être libre et dédaigneux, il ne se contente pas de jouer le critique venimeux. Il déborde et aborde des flancs plutôt vertigineux.

Lui n’est pas petit peureux à remuer sept fois la langue avant de débiter des cancans injurieux. Lui, tout ce qui lui passe par la tête mérite qu’on l’amplifie jusqu’aux cieux. Fallait qu’il prouve à tous qu’il peut venir dans une famille et cracher dans la gueule du vieux. Critiques acerbes ne suffisent plus pour démontrer qu’il est valeureux. Il y ajoute volontiers injures d’un autre âge dans un ton belliqueux. Il traite le chef de famille d’impoli et de menteur avec un appétit généreux.

Entre temps, le courroux familial enfle dans les salons et dans tous les milieux miteux. La colère marche dans les ruelles pour venir à la croisée du teigneux. Sa bagnole fait les frais de la révolte de jeunes fiévreux. Du carrosse rutilant elle passe à carcasse de fer rouillé et crasseux. Après cette entrée, on cherche le courageux pour confronter son courage à la détermination des fiévreux. On estime qu’il faut qu’il ravale ses mots de caniveaux bouseux. On exige qu’il les remplace par des propos plus respectueux. Il devra son salut à des sauveurs qui se révèleront plus tard geôliers malicieux.

Si en insultant le père de famille, il ne risquait que de voir sa caisse passer par le point poussiéreux, pour les tontons flingueurs douteux, quand le père du père souffre de propos outrageux, la place du chantre de l’outrage est dans un cachot ténébreux.

Pendant ce temps, dehors, des spécialistes de tintamarre rivalisent de raisonnements tumultueux. Des gueulards quotidiens aux raccourcis tortueux nous servent leur soupe insipide aux condiments curieux. Ils n’ont pas encore écouté les discours fumeux qui ont provoqué l’ire des furieux, qu’ils commencent déjà à se fendre d’analyses qui soulèvent un grabataire de son pieux. On sort les grandes phrases et on joue les intellos lumineux et aux moralisateurs vénéneux. Chaque phrase est ponctuée de qualificatifs scandaleux. On veut prouver à ceux qu’on tape tous les jours qu’on peut avoir pour leur adversaire des coups de poings aussi juteux. On parle de liberté d’expression bâillonnée avec un ton aussi professoral qu’ennuyeux. Tous les avis concourent dans la même direction avec un sens de l’équilibre aussi ignoré que frileux.

L’impression qui se dégage de ces prises de parole est que cette ‘’bourde’’ est une aubaine qu’attendaient nos calamiteux. A écouter tout ce qui se dit autour de cette question dans nos espaces publics sérieux, quelques questions hantent mon esprit douteux: sur quelle base tangible se fondent les analyses qui confondent les brûleurs de bagnole à des militants d’un parti qui est ici hors jeu? Sous prétexte que c’est le fief du parti au baobab ombrageux, tout ce que s’y passe en fait forcément le responsable direct à nos yeux? A quel endroit trace-t-on la limite du militant et du parent nerveux?

A-t-on la preuve que cette horde déferlante sur le parolier pouilleux, trempé de son verbiage pisseux n’était pas de simples citoyens révoltés par l’outrage malencontreux contre leur père national qu’on a voulu habiller de manteaux honteux? S’est-on posé quelques questions sur la mortalité de la supposée victime avant ces soutiens démagogiques et vicieux? Que vaut la parole diarrhéique d’un repris de justice face à un père de famille respectable et silencieux? La liberté d’expression veut-elle dire qu’on peut insulter à tout va n’importe qui sans attendre un retour de bâton bien vigoureux?

Rappelons-le pour ceux qui sont spécialistes des raccourcis et des verbes sinueux; ceux qui seront prompts à nous faire dire ce que nous n’avons pas dit au mieux; ceux qui sont plus intelligents que nous et nous gavent de leurs raisonnements boiteux. Rappelons-leur que personne ne doit être inquiété pour son opinion, son avis qu’il soit satanique ou pieux. Chacun doit dire tout haut ce qu’il pense tout bas, vieux, quitte à faire des aigris ou des envieux. Mais pour autant, le respect doit être une composante majeure de l’affirmation de ce droit que nous voulons parfois rugueux. Oui aux mots durs et douloureux, mais non aux insanités qui touchent la dignité dans un élan piteux. Dans ce cas de figure, on ne fera pas que des heureux et le porteur de la parole insolente pourrait bien être malheureux.

Une dernière chose à tracer dans mon tableau prétentieux: quand au Fouta on traite son ami d’impoli joyeux, ce n’est pas à lui qu’on adresse ce mot crépitant de mille feux. C’est dire clairement que ses parents n’ont pas fait leur travail d’éducateurs sérieux. Une fois que t’as lâché ce terrible aveu, tu serais beaucoup trop con de t’attendre à des petits bisous baveux. Moi aussi une fois que j’ai donné ma conne et prétentieuse petite leçon de morale, il ne me reste plus qu’à fermer ma gueule et je dégage!

Retrouvez les chroniques de Soulay Thianguel sur la page Facebook Les Tranchantes de Thiâ’nguel

3 commentaires
  1. Monssa Condé dit

    Monsieur le responsable de la communication de l’UFDG, j’ai appris que vous avez beaucoup de diplômes mais soit Cellou ne vous écoute pas soit vous ne faites pas votre travaille. En tout cas il y a un problème. Les mots que cellou emploi ne sont pas pesés et bien choisi. Il ne se prépare pas de façon professionnel avant de parler aux médias. L’arme de l’homme politique c’est sa parole. Une à deux phrases bien calées valent mieux que milles paragraphes.
    Vous badinez trop avec les principes. Surtout quand il est facile de les défendre. Par exemple, c’est facile pour un homme politique de dire : »qu’il condamne toutes les violences d’où quelles viennent et que rien ne peux les justifier. »

  2. Adradiallo dit

    Cellou a bien exprime ses regrets a ce sujet, mais s’attendre qu’il condamne plus directement ses propore militant est tout simplement de trop demander. relisez sa reaction!

  3. SYNDICAT dit

    Mes chers compatriotes, Bakayoko était parmi ceux qui ont supporté l’UFDG jusqu’à l’agonie pour l’élection d’Elhadj Cellou Dalein DIALLO comme il appelait aux élections présidentielles de 2010. Tourner sa veste contre son idole cela mérite bien des questions surtout à Labé où Bakayoko s’est rendu et accompagné plusieurs fois l’UFDG et toute sa cavalerie qui venait de la base (Conakry). Personnellement j’étais surpris de ce qui s’était passé bien que nous étions des amis et des confrères dans un organes de la PEL, Bakayoko dans sa personnalité, osait, rêvait et était audacieux dans la mesure où il s’attaquait à tout ce qui ne faisait guère la promotion de la vérité, de la liberté bref de la démocratie. Pour rappel, Bakayoko était un journaliste qui dénonçait la complaisance des politiques lors des élections présidentielles au moment des alliances et je peux citer en exemple: L’alliance PEDN et le RPG. Alors, vous JEUNES, avez-vous demandé à Bakayoko sur ses motivations face à ce réquisitoire contre ses politiques qui riment nos espoirs en longueur de notre existence? Au moins, Bakayoko a eu le courage, le rêve d’exprimer sa pensée à travers une liberté d’expression non soutenue par nous les jeunes qui réclamions la justice et la liberté dans toute sa dimension. Je sais, que certains sont très guets de ce qui s’est passé à Labé. Aux jeunes de l’UFDG, demandez bien à votre Président si il connait pas bien Bakayoko qu’ont surnommait le « fou » pour ses prises de positions en faveur de Cellou Dalien. La vie actuelle de Bakayoko force respect pour moi et admiration, parce qu’il est jeune et il veut mettre à nue les tares de nos politiques par leur manque de sens à ce que nous jeunes nous endurions, nous devrions prêté mains fortes à Bakayoko parce qu’il est jeunes non pas parce qu’il s’est levé contre des politiques et leurs politiques qui enfoncent notre Guinée à tous. Pour moi, il est difficile de faire recours à la plume surtout à cet instant précis, si non moi aussi, je pouvais vous apporter beaucoup de vérités sur les agissements de ses politiques à la solde des générations que nous constitutions nous les jeunes (majoritaires) sur tous les plans. Je suis convaincu que Bakayoko a avancé des thèses que devraient poussées à réfléchir au lieu de lui déclarer sans penser qu’il est avant tout un jeune démocrate. Une anecdote: En 2010, beaucoup de guinéens et guinéennes étaient convaincus de la victoire de Sidya TOURE et que Cellou Dalein serait bien comme PM mais nous sûrs que Alpha CONDE n’allait remporté ses élections. Mais qu’est ce qui s’était passé réellement? Après que le pays ait connu 4 mois sans suite pour la ténue du second tour, nous savions bien de choses et Bakayoko sait bien pourquoi il indexe ceux qui n’ont pu rien faire pour la Guinée jadis et cherche à faire un rappel à la conscience des plus avertis. Pour moi, rien n’aarivera à Bakayoko, c’est ici pour le lieu et l’occasion, de saisir la conscience politique de tous les partis évoluant sur cette situation que Bakayoko, là où il est: Ce n’est pas sa place, il doit jouir de tous les droits et devoirs comme tous les politiques (Sidya, Cellou, Kassory, Papa Koly…) parce que personne ne cautionnera qu’un d’entre eux soit à la place de Bakayoko je vous rappel que c’est un politique. Aux confrères de Guinéenews et à tous les journalistes de la Presse privée (en ligne, les journaux….) chacun doit se sentir concerné par cette affaire car avant tout Bakayoko est un homme de média à ce titre il doit bénéficié d’un grand soutien pour exiger sa libération sans condition. Pour vous laisser parcourir ses lignes, Bakayoko était pour moi un homme avec un sang chaud qui réagissait devant des situations inacceptables

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