Soulay Thiâ’nguel tire à boulets rouges sur certains sites internet
[dropcap]C[/dropcap]ette fois, qu’on leur coupe cette langue qui ne sait pas remuer sept fois avant de se risquer dans une quelconque profération. A présent, qu’on leur foute un cadenas à ce bec qui pue de tant de profanation. Maintenant, je leur demande gentiment de la boucler afin que nos oreilles se reposent de leur intoxication.
Je les exhorte, humblement mais fermement, de la fermer parce que nous en avons assez de leurs connes élucubrations. Aidez moi, s’il vous plait, je vous prie de me filer un coup de main pour leur rabattre le caquet, qu’enfin on s’apaise tous de leurs sataniques prémonitions. Venez à mon secours, oui au secours, c’est le moment de leur clouer le bec qui débordait de tant de présages qui nous mettent sous tension. Ces oiseaux de mauvaise augure qui picorent indifféremment ces graines de malédiction. Ces prophètes de malheurs qui sèment à tous les vents de dépravation.
Ils avaient prédit un vendredi noir suintant de malédiction. A la place, le peuple martyr de Bambéto a posé des gerbes de bénédictions. Ils avaient lâché partout des flatulences apocalyptiques sans raison. En face, Bambéto a rétorqué par le silence de l’émotion. Au bain de sang qui a fleuri dans leur rabougrie imagination, un clame olympien a traversé toute l’oraison. S’il vous plait, non, qu’il vous plaise ou non, je veux, j’exige que vous fermiez vos gueules et stoppiez vos stupides gesticulations.
Ce pays-là, ce pays ne sera jamais traversé de vos mauvaises vibrations. Ce pays porte la douleur et la colère de ses frustrations. Mais il n’est pour autant pas prêt à se laisser berner par vos dangereuses semences de division. Jamais le peuple ne tombera dans le piège de ces girouettes politi-chiennes qui ne se sentent à l’aise que dans la désolation. S’il vous plait, je le redis avec la sainte conviction d’un forcené qui a fait fi de son éventuelle libération: fermez-la, oh oui bouclez cette gueule truffée de haineuses interventions.
Je débarque ici et je m’installe avec le bâillon de mes mots en incantation pour effacer leurs piètres phrases chargées de damnations. Leurs sites internet devenus des hauts lieux de putaineries, de prostitution où l’on s’offre au premier marchand d’illusions. C’est ici, sur la toile que s’exerce de la plus viles des manières la fameuse et fumeuse liberté d’expre-chions. C’est là, à cet endroit, échappement de toutes les bêtises des pseudo journalistes en hibernation, là au milieu de la gouaille passive des lecteurs en quête de sensations, que ces nigots rapportent ragots et désinformation. Il y a longtemps, tellement longtemps qu’ils ont vendu leur âme aux suppôts de satan pour être les chantres de la destruction.
Chaque jour qui pointe à l’horizon, on se demande à quel camp appartiennent ces poltrons. Ils encensent ceux qu’ils injuriaient hier devant la nation et crachent sur ceux qu’ils léchaient hier avec admiration. Sans conviction, ce sont de véritables maîtres de la déambulation. Ne portant dans les balluchons de leurs stupides pérégrinations qu’une seule et unique option: égoïsme en démultiplication. Non contents de la pauvreté qui a élu domicile dans nos régions, ils veulent désormais qu’on invite les canons dans nos salons. On les a écouté dans les radios en émulation. On a lu ici et là leurs textes de poison. Ce vendredi ils ont une réponse à la hauteur de leur méprisable ronron.
Ils ont beau ronronné que l’axe leur a opposé une apaisante chanson. Les voitures et les hommes n’auront connu aucune perturbation. Aucune nouvelle âme n’aura connu de l’ange de la mort une nouvelle condamnation. C’est la honte désormais qui danse dans leur tête le mapouka de l’humiliation. Ils devraient au moins casser tous les miroirs de la République pour ne pas y voir l’image de leurs basses pulsions. Ils auront gardé leur sale réputation de semeurs de fausses informations. Finalement, on voit bien que leurs étroits cerveaux ne sont qu’une marmelade en putréfaction. Le pourri ne produisant que pourriture et puantes intentions, il n’y a donc aucune raison de s’attarder devant une telle défécation, puisque je ne suis pas cette pauvre mouche déjà trop imbibée de leur odeur de transpiration.
Qu’ils écoutent, oh oui qu’ils écoutent enfin ma lucide suggestion: qu’ils confient ce qui leur reste de leur vile inspiration au premier chat buté par leurs propres canons. Nous, on a assez entendu comme ça vos divisionnistes péroraisons. Si silence n’est pas imposé à leurs mauvaises inclinations, il est temps de passer par une autre solution: que diriez-vous d’une bonne petite lobotomie en option? Il n’y a pas de raison que de telles saloperies continuent à porter atteinte à notre tissu social en fragilisation. Il n’y pas de raison que ces langues pendues moulent des mots aussi ténébreux qui appellent à la confrontation. Il n’y a pas de raison que ces oiseux de malheurs continuent à tracer dans notre ciel autant de verbes d’exaspération. Il n’y a pas de raison, oh non aucune raison que l’insolence et les fadaises soient les freins qui ralentissent notre progression vers la réconciliation.
Ces vendeurs de la psychose, de la stigmatisation et de la subjective dénonciation, ces pondeurs de la méfiance et de la distanciation, ces chantres de la distinction et de l’ethnocentrique stratification et communautarisation, ces griots du dimanche engoncés dans leurs étriqués costumes de manipulation, il est temps de leur appeler leur vrai fond: des clowns en mal d’acclamations et en quête d’une rachitique ration. Conscient cependant de leur incapacité à la boucler même lorsqu’on leur en donne une bon bonne raison, maintenant que je leur suffisamment dit qu’elle restera debout notre Guinée-nation, moi je ferme ma gueule et je dégage!
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