Les groupes FIM, Djoma et Hadafo Médias sont privés de licences depuis mercredi. L’Autorité de régulation des postes et télécommunications (ARPT) les somme de démanteler sans délai les équipements servant à l’exploitation de leurs fréquences.

Ces actes de la junte militaire au pouvoir suscitent des réactions au sein de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG). Le conseiller en communication du président Cellou Dalein Diallo, Souleymane Souza Konaté, dénonce des violations graves et répétées des droits et des libertés fondamentales par le CNRD.

‘’’Les violations graves et répétées des droits et des libertés fondamentales par le CNRD et ses laquais civils compromettent sérieusement la paix et la stabilité de notre pays, tout en fragilisant davantage la cohésion sociale. Le retrait des licences des groupes Djoma, FIM et Espace est une grave violation de la charte de la transition et de toutes les lois supranationales ratifiées par la Guinée’’, déclare M. Konaté dans un entretien avec VisionGuinee.

Il rappelle que ‘’le CNRD, après la prise du pouvoir, s’était positionné comme vertueux, soucieux du bien-être des guinéens et disposé à rompre avec les pratiques anciennes notamment la corruption, l’enrichissement illicite, les détournements des deniers publics, etc. Les vieilles méthodes avec lesquelles le CNRD a promis de rompre, il les a répétées et amplifiées à la vitesse de l’éclair. Notre pays est aujourd’hui régi par un absolutisme étouffant. La junte décide seule de ce que les citoyens doivent penser ou dire. Cette folie liberticide du CNRD est dangereuse et peut avoir des conséquences multiformes, car dans une République, nul ne doit être menacé pour ses opinions’’.

Ce proche de Cellou Dalein Diallo invite les guinéens à ne pas baisser la garde. ‘’Il ne faut pas laisser ce combat exclusivement à la presse, car nous sommes tous autant qu’eux concernés. Le déficit de solidarité observé dans notre pays et la force des corporatismes et/ou de l’ethnicisme émiettent et fragmentent nos luttes, les affaiblissent et évitent toute convergence ou agrégation des efforts avec pour seul gagnant, l’oppresseur’’’.

Souleymane Souza Konaté affirme que ‘’le CNRD, en refusant de payer les dettes intérieures, a poussé des milliers d’entreprises à fermer. Le chômage est galopant, la pauvreté endémique, le désespoir est devenu le quotidien des guinéens. Ces maux sont à l’origine du départ de plus de 29.000 jeunes guinéens pour l’Occident (les Etats-Unis et Europe) à la recherche du bien-être’’’.

Il se dit plus que jamais convaincu que ‘’le CNRD ne sortira ni anobli, ni grandi, ni honoré par cette régression spectaculaire de nos droits et libertés (…). Le peuple de Guinée a toujours eu le dernier mot et il l’aura aussi cette fois-ci’’.

Salimatou BALDE, pour VisionGuinee.Info

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