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Sous le CNDD, ‘’beaucoup de choses se passaient, on ne me mettait pas au courant’’, révèle l’ex-chef d’état-major général des armées

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En avril 2010, le colonel Oumar Sanoh a été démis de ses fonctions de chef d’état-major général des forces armées et remplacé Nouhou Thiam, ancien. A la barre du tribunal de Dixinn, il a révélé ce mercredi 15 novembre que des choses se passaient dans l’armée sans qu’il ne soit au courant.

‘’Cest difficile de le dire. Ce temps et maintenant, ce n’est pas la même chose’’, avance-t-il, hésitant : ‘’Il y a des choses qui ne concernent pas ce procès’’.

Il révèle qu’après le massacre du 28 septembre, ‘’beaucoup de choses se passaient, en tant que chef d’état-major général, on ne me mettait pas au courant. Le comité de crise, s’il a été mis en place, il faut partir en profondeur pour voir comment il a été mis en place. Quand ils ont travaillé, à qui ils rendaient compte ?’’

Devant le tribunal criminel de Dixinn, il soutient que ‘’je voyais les choses se passer, sans être au courant. J’étais le chef d’état-major général, mais c’était très difficile de s’occuper de tout’’.

‘’Le déroulement du service militaire au temps du CNDD était très mal structuré. En tant que chef d’état-major général, on pouvait ordonner à quelqu’un des choses que moi je dois faire. On ne m’informe pas. Si le ministre de la défense (Sekouba Konaté) était là, ça allait être très bien’’, estime-t-il.

Pour illustrer ses propos, il déclare que pour ‘’les avancements en grade au temps du CNDD, on a fait tout le travail, j’ai coordonné. Dans les différents états-majors, chacun a travaillé, on a centralisé. Au moment de donner les documents pour les avancements en grade pour la signature, j’entendais des gens dire qu’ils sont passés au grade supérieur. Ils venaient à l’intendance, on les met le grade supérieur sur les états de salaire. Je ne peux pas rentrer dans tout ça. Parce que ça ne concerne pas le procès’’.

A la question de savoir pourquoi il n’a pas démissionné de son poste, le général Oumar Sanoh répond qu’à un certain moment, ‘’j’avais des informations qu’on voulait m’enlever de ce poste. Je n’ai jamais insisté. J’ai laissé les choses. La manière dont on m’a enlevé, ça a été décidé dans un milieu restreint. Quand ils ont fait l’acte pour m’enlever, j’ai été appelé par des personnes pour m’annoncer que le décret a été signé. J’ai répondu que si on veut m’enlever, qu’ils m’enlèvent et je n’irai voir personne pour cela’’.

‘’On m’a tiré de mon sommeil à des heures tardives parce que les gens sont venus raconter n’importe quoi’’, déplore le général à la retraite qui assure que ‘’je n’ai pas démissionné parce que je savais qu’on voulait m’enlever. J’ai laissé les choses passer’’.

Abdoulaye Bella DIALLO, pour VisionGuinee.Info
00224 628 52 64 04/abdoulbela224@gmail.com

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