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Surveillance maritime en période de repos biologique en Guinée

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[dropcap]L'[/dropcap]UE a financé récemment à hauteur de 200 000 € une campagne de surveillance et de contrôle de pêche ayant concerné 4 pays de la sous-région dont la Guinée, cela pour 5 jours.

Je fais remarquer que c’est plutôt, malgré elle, la Guinée qui a indirectement assuré ce financement. Ce montant fait partie du reliquat de 400 000 euros que l’UE devait à la Guinée suite à l’accord de pêche de 2009 sur les Thoniers européens d’un montant de 1 160 000 €.

Philippe Van Damme avait libéré 760 000 € en 2013 pour encore et toujours cette fameuse surveillance dont entre autres la réparation  du mini-patrouilleur le Moussaya de Kamsar obtenu sur financement de l’UE. Que M. Gerardus Gielen, remplaçant de Van Damme, le rectifie.

Cette précision est utile pour édifier notre ministère de la Coopération sur le fait que depuis le départ officiel des navires européens, mis à part leurs fameux Thoniers, au terme de l’accord fin 2009, l’UE ne met l’accent dans nos rapports que sur la surveillance maritime, accessoirement sur l’assistance technique.

On ne parle plus d’investissements dans des infrastructures de production et de valorisation des produits de pêche.

La raison principale que j’ai maintes fois soulignée est que les européens ont tellement investi dans leurs infrastructures industrielles de pêche en Côte d’Ivoire (2ème exportateur mondial de Thon) et au Sénégal (1er fournisseur Ouest-Africain du marché européen), que pour la survie et la compétitivité de ces industries là il convient que, pour leur approvisionnement en produits, des zones de pêche spéciales de proximité de préférence soient surveillées et préservées.

Les zones de pêche de la Guinée font partie de cette stratégie. Mais cette  opération de surveillance nous a aussi montré que le Sénégal dispose de la logistique nécessaire avec cette armada de 5 patrouilleurs dont un de 50 mètres.

Je vous demande de visiter l’unique dont dispose notre centre de surveillance, le fameux Moussaya offert par l’UE, son autonomie en mer ne lui permet pas de poursuivre un certain type de navires.

Paradoxalement, on a attendu les 4 derniers jours de la période du repos biologique de 62 jours, du 1er juillet au 31 août , pour lancer cette opération du 28 août au 1er septembre.

Chérif Diallo

Consultant en Pêche
Ex Directeur Général de la Société mixte Guineo-Française Nouvelle SOGUIPECHE.

 

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