[dropcap]L[/dropcap]a Confédération africaine de football (CAF) a procédé au tirage au sort de la Coupe d’Afrique des nations 2015 le 3 décembre dernier. Dans cette 30è édition de la Coupe d’Afrique des nations qui doit se tenir du 17 janvier au 8 février en Guinée Equatoriale, après le désistement du Maroc, la Guinée est logée dans la poule D censée être une autre poule de la mort, avec pour adversaires  la Côte d’Ivoire, le Cameroun, le  Mali et la Guinée. Le groupe C (Ghana, Algérie, Afrique du Sud, Sénégal) s’annonce également serré.

En marche donc vers ce palpitant tournoi, notre reporter s’est entretenu avec le banquier consultant sportif qui tire le chapeau au onze national guinéen pour sa brillante qualification.

Thierno Saïdou Diakité s’est également déterminé sur les chances qu’ont les tricolores guinéens de franchir le seuil du second tour. Non sans s’exprimer sur le championnat national et la qualité lamentable des stades qui abrite ses matches, avant d’interpeller les autorités sur cet état de fait. Interview !

VisionGuinee.Info : Le Syli national a arraché il y a quelque peu son billet de qualification pour la Coupe d’Afrique des nations devant se tenir en Guinée Equatoriale. Quelle lecture faites-vous de la prestation du onze national guinéen, qui a conduit à ce résultat même s’il n’a joué aucun match à domicile ?

La qualification du Syli national à la 30ème édition des phases finales de la CAN, qui va se disputer en Guinée Equatoriale est vraiment méritoire. Pour la simple raison que notre équipe nationale a livré toutes ses rencontres à l’extérieur. C‘est vrai que ce contexte aura été un motif supplémentaire de motivation des joueurs. Nous sommes sur une dynamique qu’il faut absolument entretenir.

Au terme de cette qualification, la Confédération africaine de football a procédé au tirage au sort pour les phases finales de cette 30è édition de la Coupe d’Afrique des nations où le Syli national de Guinée se trouve dans une poule de grandes nations de foot comme la Côte d’Ivoire, le Mali et le Cameroun. Quelle chance ont les poulains de Michel Dussuyer de franchir la seconde étape ?

A la suite du tirage au sort, nous avons hérité du groupe D en compagnie, du Cameroun, de la Côte d’Ivoire et du Mali. Un groupe considéré par les observateurs comme le groupe bis de la mort avec la présence de deux anciens mondialistes, le Cameroun et la Côte d’Ivoire. Nous avons bien sûr des chances pour aller au second tour. Il revient aux joueurs d’aborder chaque match avec un mental de gagneur. Et dans ce cas de figure, le premier match contre la Côte d’Ivoire le 20 janvier à Malabo sera déterminant. Une rencontre à ne pas perdre si l’on veut aller au second tour.

Parlons à présent du championnat national qui a démarré il y a deux  semaines sur les différents stades du pays. Quelle est votre appréciation de ces premières journées ?

Cette saison, notre championnat semble relevé. Des hommes d’affaires ont accepté d’investir en prenant la gestion de certains clubs. Ce début est prometteur. Pour éviter d’éventuels dérapages, la Fédération devra veiller au respect scrupuleux des textes édictés. Il faut une nette démarcation entre les intérêts financiers et les intérêts sportifs. Le fairplay et l’éthique sportive sont à défendre à tout prix. Ce qui est à déplorer pour ce championnat, c’est l’état des différents stades du pays. Seul le stade du 28 septembre de Conakry répond relativement aux normes de la CAF. Une situation qui pénalise la prestation des différentes équipes.

Un mot pour clôturer cet entretien.

Je lance un vibrant appel aux décideurs du pays, afin qu’ils se penchent sur la situation des infrastructures du pays. L’atteinte des performances se réalise avec des infrastructures fonctionnelles.

Réalisée par Mady Bangoura pour VisionGuinee.Info

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