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Tibou Kamara favorable à ‘’un gouvernement de transition sans Alpha Condé’’

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‘’Je crois en vérité que s’il fallait absolument faire le choix entre la violence et la lâcheté, je conseillerais la violence », Gandhi. L’histoire de la Guinée s’est arrêtée depuis qu’Alpha Condé a accédé au pouvoir au mépris de la vérité des urnes et pour le plus grand malheur des guinéens. C’est surtout l’homme guinéen qui semble refuser de courtiser l’avenir et d’oser accompagner la vague de changement qui déferle sur le monde.

Tibou Kamara 2On voudra expliquer ce décalage entre la fureur des révolutions et la résignation des guinéens par l’habitude de la capitulation et la difficulté de toujours d’un sursaut national face au péril commun, ce ne sera jamais assez pour excuser une démission collective.

La patience de la foi dans un pays dévoué à Dieu non plus ne justifie que la Guinée évolue en marge du monde, de l’histoire et s’obstine à défier son destin.

Trop, c’est trop pour une génération nouvelle de Guinéens qui ne se reconnaît pas dans l’imposture démocratique imposée au pays ni dans les dérives des autorités actuelles qui, sans une véritable résistance des patriotes et démocrates aujourd’hui majoritaires, ont acquis le permis de tuer, piller, emprisonner, exiler de paisibles citoyens.

Il est regrettable que par leur tolérance excessive à l’égard du pouvoir et par le fait de leur division, les Guinéens ne parviennent pas encore à l’union sacrée face à des valeurs et principes qui feront l’honneur de chacun et assureront la survie de tous dans une commune destinée.

Les citoyens guinéens ont renoncé, tout au long du parcours chaotique et dramatique de leur pays , à leur capacité à s’indigner contre les injustices faites à des compatriotes, les crimes contre de pauvres citoyens. Parce que c’est la logique égoïste du ‘’ chacun pour soi’’ ou la naïveté dramatique de ‘’ ça n’arrive qu’aux autres’’.

Ainsi, dans le silence et l’indifférence qui frisent la complicité, la vérité, la justice ont foutu le camp depuis longtemps de cette partie du monde, semble-t-il, condamné à l’horreur de la violence et du crime , forcée de subir le ‘’ fait du prince’’, érigée en une norme démocratique et considérée aussi comme la source de tous les pouvoirs.

C’est la faute aux Guinéens piétinés par les ‘’ coureurs de maroquins’’ insubmersibles et les ‘’ tricoteuses’’ des tropiques qui, comme à cette époque lointaine, légitiment et applaudissent les crimes d’Etat et les brutalités exercées sur d’innocentes personnes.

Partout aujourd’hui dans le monde, lorsqu’un citoyen est tué, privé de ses droits, il bénéficié du soutien et de la solidarité des autres, parce qu’en Démocratie chacun défend l’autre lorsqu’il est menacé, humilié, séquestré ; en République, il n’y a pas de destin solitaire et isolé.

Il est temps que les Guinéens comprennent que partout où il y a la ‘’ tyrannie, la révolte est de droit’’. En Guinée, ce droit est une interpellation à un devoir citoyen urgent qui doit s’exprimer dans la violence légitime des peuples brimés.

Il est question de se mobiliser tous pour exiger le départ du pouvoir d’Alpha Condé qui, par la brutalité de son régime et son obstination à dévoyer le processus électoral afin d’inverser chaque fois les résultats en sa faveur, s’est disqualifié tout seul et a vidé aussi son régime de la moindre légitimité.

Il serait irresponsable de sacrifier d’autres vies, surtout avec la prime à l’impunité du régime d’Alpha Condé, pour des embrouilles, des broutilles électorales.

Il est maintenant clair pour tout le monde que Alpha Condé n’organisera pas de gré ou de force des élections transparentes, au risque de perdre un pouvoir dont il a fait de la conquête et maintenant de la conservation ‘’ l’opium’’ de sa vie.

Il est animé, par ailleurs, de la velléité de prolonger indûment son mandat en reportant les élections à venir sous prétexte que sa priorité, comme s’il avait le souci des guinéens dont il se moque royalement, est Ebola.

Un gouvernement de transition sans Alpha Condé.

L’opposition, il faut l’espérer pour le pays et les nombreux martyrs de la quête démocratique éperdue, ne tombera pas dans le piège d’une élection présidentielle perdue d’avance- avec ou sans candidature unique- qui ne fera que légitimer Alpha Condé et prolonger le chemin de croix des guinéens avec lui.

C’est pourquoi, dès maintenant, elle doit concentrer tous ses efforts , ses moyens et son énergie à un seul et unique objectif qui emportera l’adhésion enthousiaste de la majorité silencieuse : pousser sans attendre Alpha Condé vers la sortie, car tant qu’il sera à la tête du pays, il n’y aura pas de destin présidentiel pour aucun opposant ni une perspective heureuse pour le pays.

Des élections transparentes ne seront possibles que sans lui et après son régime miné depuis le début par le péché originel de la délinquance électorale. C’est pourquoi, la réflexion et l’action de tous devraient porter désormais sur la constitution d’un gouvernement de transition avant l’élection de 2015 ou à l’heure fatidique où son mandat arriverait à expiration et que l’idée lui traverserait l’esprit de s’octroyer ‘’un bonus’’ que ni la loi n’autorise, ni le peuple ne voudrait.

Pour beaucoup de Guinéens, Alpha Condé, c’est le passé avec une autre page sombre de l’histoire décidément ingrate de la Guinée. Fiers guinéens, debout, l’avenir nous appelle : un rendez-vous à ne pas manquer avec notre Démocratie et notre destin.

Par Tibou Kamana, ancien ministre 

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1 commentaire
  1. Diallo dit

    Franchement jai envie de dire a ce Monsieur de fermer sa salle gueule ils ont tous trahi la Guinée il a contribuer a mettre Alpha au pouvoir donc qu’il ferme sa gueule

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