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Tibou Kamara sur le massacre du 28 septembre : ‘’C’est le conflit entre deux camps qui a dégénéré à un affrontement sanglant…’’

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L’ancien ministre chargé de la communication auprès du président de la transition et du ministre de la défense nationale, Tibou Kamara, comparait à titre de témoin dans le procès du 28 septembre devant le tribunal criminel de Dixinn, délocalisé à la cour d’appel de Conakry.

Cet ex-collaborateur de Dadis Camara et du général Sékouba Konaté assure les évènements du 28 septembre sont la conséquences d’un conflit entre deux camps sous la transition. Extraits.

« Derrière ce procès historique, il y a en filigrane, l’enjeu du pouvoir, la dispute pour l’exercice et la conservation du pouvoir. Ceux qui étaient au pouvoir qu’on aidait à rester au pouvoir, ont été opposés à ceux qui voulaient venir aux affaires et qui étaient soutenus par ceux qui croyaient en leurs personnes et partageaient leurs idéaux.

C’est le conflit entre deux camps qui a dégénéré à un affrontement sanglant qui a couté la vie à beaucoup de nos compatriotes. Puisqu’on parle du pouvoir, l’exercice du pouvoir est complexe. Dans cette pratique difficile, vous avez dû entendre parler de faucons et de colombes. Les faucons, c’est ceux qui croient à la fermeté de l’Etat, à l’autorité comme moyen de préservation de l’ordre public, qui croient à l’Etat dont la violence doit s’exercer pour protéger la vie en commun, pour assurer aux institutions de la République, leurs forces, leu intégrité et leurs puissances.

Les petites colombes pensent que cela n’est pas compatible avec la doctrine de paix, la recherche effrénée et sans relâche du compromis et du dialogue. Au milieu de ces deux courants antagonistes, il y a un homme qui est au cœur de l’action publique. C’est le chef de l’Etat. Il consulte, écoute plusieurs sons de cloche.

A la fin, il lui est donné de faire un choix pour prendre une décision qui peut être jugée bonne, pertinente ou mauvaise. Le choix qu’il peut faire peut être juste ou justifié. Dans tous les cas, à la fin, il lui faudra décider, choisir un chemin. S’il le choisit, ça engage sa responsabilité. S’il ne fait rien du tout, il peut être soupçonné de décidophobie ou la difficulté de ne pas pouvoir prendre des décisions, l’incapacité à trancher pour faire avancer un processus lorsqu’on est au pouvoir.

En ame et conscience, j’ai décidé de venir temoigner. Le courage, c’est la recherche de la vérité et de la dire. La vérité, rien que la vérité, dire bêtement la vérité bête, ennuyeusement la vérité ennuyeuse, tristement la vérité triste. Ce n’est pas de moi. C’est de Charles Péguy.

La vérité pour dire, c’est dire exactement ce que j’ai entendu, vécu personnellement. Dire tout ce dont j’ai été témoin à titre personnel. Ce ne sont pas les ouï-dires, les rumeurs. Ce ne pas ce qu’on j’ai entendu ou qu’on m’a fait entendre. C’est ce que j’ai vu, vécu et entendu sans équivoque et sans ambiguïté.

Je m’engage à dire la vérité en toute conscience, en toute responsabilité et avec le maximum de scrupules possible ».

Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info

00224 622 98 97 11/boussouriou.bah@visionguinee.info

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