Tibou Kamara sur le massacre du 28 septembre : ‘’Je n’étais mêlé ni à l’organisation, ni à la répression’’
[dropcap]L[/dropcap]e 10 aout dernier, le ministre d’Etat conseiller personnel du président de la République a été entendu par les juges en charge du dossier sur le massacre du 28 septembre. Tibou Kamara, ancien bras droit du général Sékouba Konaté, a été auditionné à titre de témoin.
Selon le ministre Kamara, au sein du Conseil national pour la démocratie et le développement, les avis étaient divergents sur l’organisation de la manifestation du 28 septembre. ‘’Il y avait ceux qui estimaient qu’il ne fallait pas laisser la manifestation et ceux qui estimaient qu’il fallait laisser faire. Finalement, le président Dadis Camara a accepté de laisser faire, mais à des conditions’’, a-t-il dit dans Œil de lynx.
Avant d’ajouter : ‘’Premièrement, il estimait que le 28 septembre est une fête nationale et qu’à cette date, ce n’était pas approprié de manifester. Deuxièmement, on disait à l’époque que le stade du 28 septembre était en rénovation. Il a souhaité donc que le meeting soit délocalisé au stade de Nongo’’.
‘’Il a eu une conversation avec M. Sidya Touré vers 1 heure du matin. M. Touré n’a pas donné une suite favorable aux demandes de Dadis en évoquant l’heure tardive. Il estimait qu’il fallait laisser la manifestation en donnant des assurances qu’elle se passerait bien. Mais Dadis n’a pas été convaincu’’, raconte-t-il.
Il assure qu’il ignore si le leader de l’UFR avait fait le compte rendu de son entretien avec Dadis Camara à ses collègues des forces vives. Tibou Kamara admet, toutefois, que son téléphone a été utilisé par l’ancien chef de la junte pour entrer en contact avec Sidya Touré. ‘’Mais entre celui dont le téléphone a été utilisé pour mener une négociation pour parvenir à un compromis et celui qui a appelé à manifester, qui était présent à la manifestation, qui est plus responsable de ce qui est arrivé ?’’, se demande-t-il.
Une chose est certaine, tient-il à clarifier, ‘’ce n’est pas Tibou Kamara qui a appelé à manifester le 28 septembre. Et ce n’est pas moi qui étais présent au 28 septembre. De prés ou de loin, je n’étais mêlé ni à l’organisation du 28 septembre, ni à la répression qui a suivi’’. Il laisse le soin à la justice de faire la lumière sur ces tragiques évènements et situer les responsabilités.
Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info
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Hibou tout le monde te connais en Guinée tu n’échappera pas
continu à te justifier menteur opportunistes