[dropcap]L[/dropcap]a matinée du 5 septembre 2021 est désormais une date historique inscrite dans les annales de l’histoire de la Guinée. C’est ce jour-là que la fraction saine de notre armée nationale, conduite par le Colonel Mamadi Doumbouya, a délivré notre Nation du joug d’un régime qui, en plus d’avoir déçu les guinéens, avait confisqué leurs expressions démocratiques.

Un mois déjà, après de longues consultations, c’est la nomination du Premier ministre, Monsieur Béavogui, brillant diplomate, haut fonctionnaire des Nations Unies, reconnu et adulé non seulement dans les milieux internationaux mais aussi dans son propre pays, où il s’est illustré par le travail et le sérieux durant ses premières expériences aux différents postes stratégiques qu’il avait occupé.

En réponse aux nombreuses attentes, aux besoins qui s’expriment avec acuité, le CNRD affiche sans ambages son souhait de mettre en place les bases d’un État démocratique, solidaire et inclusif.

Le colonel Doumbouya marque la rupture ; il a prouvé sa bonne volonté : les visites des cimetières de martyrs, la libération des prisonniers politiques, visites des dignitaires religieux, les ouvertures des lieux de rassemblements des partis politiques jadis interdits sans motif valable, l’ouverture des frontières, etc…

Jamais on n’a autant vu l’armée fraterniser avec le peuple comme le jour de la célébration du 2 octobre dernier.

L’évolution méthodique du Colonel Doumbouya a donc révélé une certaine maturité : la nomination d’un civil chevronné à la tête du gouvernement de transition pour rassurer les investisseurs étrangers et les places financières, les chancelleries, les différents partenaires, les marchés…

Cette précaution a l’avantage de ne pas nous couper de la continuité de l’État dans son aspect pratique et d’en faire un interlocuteur crédible et ouvert vis-à-vis de nos intérêts copulés à ceux de nos partenaires qui nous accompagnent dans l’exercice de la construction de notre pays.

Qui d’autre que M. Béavogui pour conduire ces actions plurielles afin d’assainir notre système d’éducation, la justice, l’administration en générale, sa composante et son fonctionnement, les impôts en particulier, la gestion des mines et ressources du pays, notre système de santé, démocratiser l’armée, rendre aux guinéens leurs droits les plus élémentaires, assainir notre système électoral, les fichiers, etc.

Une autre nomination est aussi à saluer, celle du colonel Amara Camara comme secrétaire général de la présidence de la République, poste hautement stratégique et utile tant son domaine est élargi comme une toile d’araignée ramifiant tous les sphères des administrations au service de la présidence. Ce colonel d’un très haut niveau, instruit et intègre est d’un grand apport.

Pour ma part, il s’agit, tous ensemble d’accompagner ce sursaut très significatif en nous engageant pleinement à la mise en place des institutions et des politiques idoines pour remettre ce pays dans les bons rails ; car il me semble qu’il ne s’agit pas seulement de louer les bonnes intentions, encore faut-il les accompagner par un engagement total, désintéressé, volontaire et qualitatif.

Les tâches sont nombreuses, diverses, difficiles et requièrent un don de soi sans faille, pour chacun d’entre nous dans son domaine et compétences, car la volonté seule ne suffit pas.

Les consultations ont montré les failles du système corruptif mis en place depuis dix ans, et l’organisation mafieuse doublée par une gabegie incontrôlable qui ont gangréné notre économie.

Nous avons tous envie d’y croire, main dans la main, où que nous soyons, tous ensemble, envie de rêver et d’y être avec toutes les bonnes volontés pour l’avènement d’une Guinée nouvelle, juste et prospère.

Kadija Diallo
New York, NY