[dropcap]A[/dropcap]vec le précieux coup de pouce du CCFG qui lui ouvre les portes de l’Espace Sory Kandia Kouyaté, le sixième Festival du rire international de Conakry (FRIC) promet. Son initiateur Kévin Boua en est fort encouragé. Il le dit.
L’on s’achemine vers la 6è édition du FRIC. Où en est-on avec les préparatifs ?
La bonne nouvelle est que nous avons un partenaire qui met à disposition toute une logistique, qui est le CCFG (Centre culturel franco-guinéen : Ndlr). Mais notre souhait dans les années à venir, est que le CCFG ne soit pas un simple partenaire, plutôt un coorganisateur de l’évènement. Cela dépendra de notre dévouement à proposer quelque chose de bien non seulement au public guinéen, mais aussi être sérieux dans ce que nous faisons envers le CCFG. Je dis merci à M. Daniel Couriol, le directeur général du CCFG qui a bien voulu que le 30 septembre prochain nous puissions faire le lancement officiel du festival au CCFG. Nous avons aussi d’autres partenaires qui accueillent très bien le fait que nous les sollicitons pour nous accompagner dans l’organisation. A travers cette sixième édition, nous comptons devenir grands, voir les choses encore plus grand.
Quelle va être l’empreinte particulière du FRIC 2014?
Le thème retenu cette année, c’est «l’Union fait la nation », que nos humoristes nous font proposer à notre public. Le cachet sera encore spécial. Comme à chaque édition, nous tenons nos promesses, quand nous promettons aux artistes, nous les réalisons. Cette année encore, le duo panafricain le plus célèbre de tout un continent et sa génération, Zongo et Tao sera avec nous pour la première fois en Guinée. Vous le savez autant que moi que ce duo dépasse aujourd’hui le continent. C’est un peu à l’image des frères Tallouche.
Volet formation, il y aura Adama Dahico qui viendra corriger les textes d’écriture de nos futurs talentueux humoristes, parce qu’il y aura un casting. Il y aura toute une série de formations pendant lesquelles nous détecterons les meilleurs. Les humoristes internationaux qui seront là, vont également partager leurs expériences. Il y a Abbas qui n’est jamais arrivé en Guinée et qui sera là pour la première fois. Il y a le Seigneur du rire qui a joué dans pas mal de pays dans la sous-région, mais qu’on n’a jamais vu sur une scène en Guinée. Et nous comptons cette fois-ci, faire appel à un français, Aly qui sera des nôtres par la grâce de Dieu pour participer à ce festival.
Qui parle de toutes ces invitations doit forcément parler de moyens financiers. Concrètement, quels sont les principaux bailleurs de fonds de votre structure ?
C’est la structure Kohombo elle-même qui finance ses activités. Les ressources viennent des petits projets de spots publicitaires qu’on initie.
Quel est l’objectif visé à travers ce festival ?
Que nous ayons en Guinée des Adama Dahico. Adama Dahico est devenu ce qu’il est parce qu’il s’est inspiré de feu Jean Miché Cancan du Cameroun. Zongo et Tao font ce qu’ils font parce que les frères Tallouche existent en Belgique. C’est pour vous dire qu’il faut qu’on aime le travail. Notre mission, c’est de permettre aux jeunes de se révéler, et donner une idée de départ à ces jeunes humoristes qui ont envie de faire carrière. Parce que l’humour, ça se vend. Si tout se passe bien, à la célèbre émission 2015 de la Côte d’Ivoire organisée par la télévision nationale et appelée « Bonjour », Sow Baïlo participera. Nous sommes déjà sur le projet, on va mettre des affiches partout pour dire que pour la première fois, M. Sow Baïlo participe à un évènement international qui est «Bonjour». Parce que c’est plusieurs millions de téléspectateurs qui le suivent. Et en moins de 3 heures, ils battent le record
de toutes les chaînes panafricaines. C’est du direct, c’est du top show. Tout un challenge! C’est ça!
Je veux dire aussi aux sociétés qui veulent véhiculer des messages, que nous vendons des espaces publicitaires. Nous avons une caravane du rire à Dubréka, Coyah, Matoto rondpoint, Gbessia rond-point, rondpoint de Hamdallaye, stade de Sangoyah, stade de Lambanyi et à Nongo.
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Réalisée par Mady Bangoura