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Trafic de chimpanzés : un autre coup de filet réussi des autorités de Boké

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photomoribadélamo[dropcap]L[/dropcap]e parquet près du tribunal de première instance(TPI) de Boké et les agents du commissariat central de la police ont procédé le vendredi 27 novembre 2015 à l’arrestation d’un  trafiquant d’espèces  animales intégralement  protégées.

Moriba Délamou, présumé auteur de ce crime faunique a été mis aux arrêts à Tinguilinta, située à 55 Km de la région de Kakandé. Il est pris en flagrant délit de détention et de commercialisation d’un bébé chimpanzé, espèce intégralement protégée.

C’est suite à une dénonciation du projet GALF ( Guinée Application de la Loi Faunique) basé du côté de Conakry au procureur de la République près du tribunal de première instance (TPI) faisant état d’un trafic illicite d’espèces animales protégées dans la localité qu’une autre opération d’arrestation d’un trafiquant de chimpanzés a eu lieu. Elle a été conduite par le procureur accompagné par les hommes du commissariat central de la police de Boké.

Moriba Délamou est tombé dans le filet de la police ce jour vendredi 27 novembre 2015 à Tinguilinta, situé à 55 km de la région de Boké. Il était en flagrant délit de capture, de détention et de circulation d’un bébé chimpanzé, espèce intégralement protégée par la loi guinéenne. Il a été conduit dans les locaux du commissariat central de la police de Boké pour être entendu sur procès-verbal.

L’on se rappelle encore de la toute première opération de l’Interpol de Conakry et des cadres du Ministère de l’Environnement en collaboration avec  des agents de la police centrale de Boké en date du 25 novembre 2015 au plein cœur de la ville. Alseny Camara et son complice Youssouf Camara ont été appréhendés en flagrant délit de détention et de commercialisation d’un bébé chimpanzé.

Malgré l’engagement du gouvernement guinéen dans la lutte contre le braconnage, capture et toute autre  forme de la criminalité faunique, la région de Boké semble être devenue en ces derniers temps le nid des trafiquants et leurs complices.

Cette affaire suscite une attention particulière de la communauté internationale qui apporte tout son soutien au gouvernement surtout au Ministère de l’Environnement et celui de la Justice à travers des projets de formation  et de sensibilisation.

Quant au substitut du procureur de Boké, il promet d’enrayer le phénomène de la criminalité faunique dans sa circonscription.

Même son de cloche au niveau du Col. Mamadou Bhoye Sow, point focal de la criminalité faunique au Ministère de : ‘’Je suis chargé d’arrêter et de faire arrêter toute personne impliquée dans la commercialisation et la détention  d’une espèce intégralement protégée au niveau de la Guinée et de sous-produits de ces espèces. Notamment la peau de panthère, de lion et de chimpanzé, on va tout de suite l’arrêter et la soumettre au niveau des instances judiciaires compétentes. Il faut retenir que la Guinée est suspendue depuis 2013 auprès de la Convention CITES (Convention internationale sur le commerce des espèces animales de la faune et de la flore sauvage menacées d’extinction), présentée comme une plaque tournante de la criminalité faunique. Donc, nous mettons tout le monde en garde afin de redonner plus de dimension à travers le monde par rapport à la machine répressive mise en place’’.

A rappeler que le sieur Moriba Délamou n’est pas un ignorant de l’interdiction de toute capture, de braconnage, de détention et circulation voire même de commercialisation des espèces animales protégées dans la région de Tinguilinta. Car, selon les enquêtes préliminaires, il a été révélé que Moriba  a participé activement en tant que guide pour la sensibilisation avec WCF (Wild Chimpanzé Fondation).

Le bébé chimpanzé a été reconduit au Centre de Conservation des Chimpanzés de Faranah pour son réinsertion éventuelle et le présumé braconnier a été mis sous mandat de dépôt à la prison  civile de pont de fer de Boké. Son audience est prévue pour demain mardi 1er décembre 2015.

Il faudrait que de telles décisions répressives se multiplient pour non seulement freiner la chaine des réseaux de trafiquants sur toute l’étendue du territoire guinéen mais aussi permettre au pays de retrouver une réelle image auprès des Conventions Internationale auprès desquelles la Guinée est signataire.

Fatoumata Kourouma

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