[dropcap]D[/dropcap]ans un courrier daté du 30 juillet, la direction générale du Port Autonome de Conakry a annoncé aux operateurs portuaires la décision de transférer le trafic Ro-Ro qui concerne tous les navires qui chargent des véhicules d’occasion au terminal conteneurs de Bolloré Africa Logistic, à compter du 1er novembre 2014. Cette décision est motivée, dit-on, par  le problème d’espaces portuaires pour les opérations de stockage et la sécurité portuaire au terminal entre autres.

Du côté des armateurs, cette décision n’est pas bien accueillie. Ils ont exprimé leur colère en début de semaine au Port autonome de Conakry. Ces derniers réclament à cor et à cri des espaces dans l’enceinte du terminal conventionnel et à des espaces dans la zone ferroviaire. Ils estiment que cette décision du directeur général du Port autonome de Conakry est unilatérale, qui vise à instituer un monopole de Bolloré Africa Logistic.

Le Président de la République Alpha Condé semble avoir compris l’inquiétude des armateurs. Il a reçu en audience ce mercredi 29 octobre 2014 au Palais Sékhoutouréya, les centrales syndicales CNTG et USTG qui ont lancé un préavis de grève pour le 1er novembre prochain autour de la gestion du Port autonome de Conakry.

Le Chef de l’Etat a suggéré la mise en place d’une commission de concertation devant discuter de cette question. Cette commission de réflexion, selon la presse présidentielle, va regrouper non seulement les deux centrales syndicales, mais aussi le secrétaire général du ministère des transports et le directeur général du Port autonome de Conakry.

Amadou Diallo, secrétaire général de la CNTG a quant à lui promis de différer la date butoir du 1er novembre jusqu’à nouvel ordre, ajoutant que  le Président Condé a convenu avec le syndicat de la préservation des emplois. Tout porte à croire que la décision de Mamadou Sankhon est en voie d’être annulée ou du moins suspendue par le président Alpha Condé.

Sidy BAH, pour VisionGuinee.Info

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