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Transhumance politique et menace pour la démocratie : Bogola Haba, spécimen dangereux, véreux, perfide et cupide (Opinion)

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Par pudeur, certains hommes sans scrupule devraient accepter de se taire, à defaut de dénoncer les dérives en cours et contribuer à la manifestation de la vérité.

Avec leurs agissements teintés d’un opportunisme éhonté, ces gloutons qui ne devraient guère avoir la conscience tranquille, sont co-responsables de la faillite de notre État, de notre démocratie et de nos Institutions. Keamou Bogola Haba, ce prototype de la transhumance politique, en quête perpétuelle d’avantages matériels, en est un exemple éloquent.

On se souvient encore du mouvement « Dadis doit rester » dont il était un des plus actifs promoteurs. Ce mouvement belliciste, avec ses sansues insatiables tristement célèbres, avait fait en 2009 le tour de la Guinée pour vendre des illusions aux pauvres populations guinéennes.

Ces agissements sont à l’origine de la déviance du capitaine Moussa Dadis Camara, ancien Président de la junte qui, par son fameux ‘’dilemme’’ était sur le point de reconsidérer sa position en affichant sans ambages sa volonté de se présenter à l’élection présidentielle quand tout a basculé et que le mur de la trahison s’est écroulé sur lui. Ce comportement ‘’machiavélique’’ teinté du ‘’Dadis Show’’ comme on le sait, est à l’origine des évènements malheureux et douloureux que sont les massacres du 28 septembre 2009.

Des soutiens inconditionnels comme Bogola Haba dans la perpétration en amont de la dérive autoritaire qui conduisit à la tragédie qui fera date dans le musée des horreurs de notre pays, devraient aussi répondre du cynisme dont ils ont été comptables auprès des Guinéens.

En lieu et place des verbiages et des communications haineuses contre l’ANAD et son Président, M. Haba devrait être dans le box des accusés pour édifier le peuple sur le rôle ô combien funeste qui fut le sien dans ces événements dans le cadre du procès en cours.

Il sait pertinemment, en son âme et conscience, qu’il doit contribuer à la manifestation de la vérité dans ce procès des massacres du 28 septembre 2009 en raison de son rôle historique connu de tous avant de changer de veste, de se recycler et de devenir plus tard ce suppôt converti qui émarge au compte de la nouvelle dictature en gestation du CNRD.

Malgré ses multiples tentatives pour rejoindre Alpha Condé, ce dernier lui a opposé un refus catégorique qui n’est qu’un secret de polichinelle. Il aurait tenu compte des agissements de l’homme au passé macabre.

A la création de l’ANAD, le sieur Keamou Bogola Haba a cherché désespérément à en être un des vice-présidents. Fort Malheureusement pour lui, il n’obtiendra que la mission d’informer l’opinion sur la tenue des réunions et des communiqués destinés à la presse.

Cette place, il ne la méritait pas non plus, et l’ANAD a fini par s’en convaincre pour se prémunir plus tôt des fourberies d’un traitre aussi zélé, opportuniste, en manque de probité et de loyauté. Monsieur Haba n’est fidèle qu’à l’argent. C’est sa seule religion et conviction.

Après sa libération de prison et la chute du régime Condé, il a insisté auprès du Président Cellou Dalein Diallo, homme d’État au carnet d’adresses bien étoffé et proche du pouvoir, pour qu’il le soutienne auprès des nouvelles autorités guinéennes dans son ambition démesurée de devenir Premier ministre.

Impatient et face à l’hésitation de ses collègues, il entama des démarches nocturnes qui n’aboutirent à rien quand il vit arriver à la tête de la primature monsieur Mohamed Béavogui, diplomate de carrière incorruptible, qui a su se tirer d’affaires en rendant le tablier pour ne pas être comptable de l’échec d’une transition militaire à la dérive.

Depuis cette date, se rendant compte du manque de confiance et du peu d’estime dont il faisait l’objet à l’ANAD, Bogola Haba, cet homme boulimique et avide comme toujours, a rallié les plus offrants. Aujourd’hui, l’unique façon pour lui d’exister, quitte à faire le sale boulot et obtenir des prébendes auprès de ses nouveaux maîtres de circonstance, est de s’attaquer à l’ANAD, à son président et ses anciens collaborateurs. C’est pathétique !

Monsieur Haba, l’histoire est têtue, votre passé et votre présent sont bien connus des Guinéens. Il faut faire preuve de décence et faire amende honorable.

Le colonel Doumbouya doit tirer les leçons du passé. Cela commence par le fait de renvoyer de son équipe, des hommes et des femmes de peu de conviction, d’honneur et de dignité.

Ils étaient avec Dadis, Konaté et Alpha, ils seront les premiers à prendre la poudre d’escampette quand le navire coulera, entrainé par ses propres matelots.

La Guinée ne saurait être prise indéfiniment en otage par des opportunistes et des gangsters.

Très bientôt, les Guinéens se mobiliseront pour chasser tous ces imposteurs qui ont pris le pouvoir sans jamais l’exercer avec dignité. Leur amateurisme a achevé de plomber le pays et de faire végéter le bas peuple dans une misère indicible.

Souleymane Souza KONATÉ
Conseiller Chargé de Communication de Cellou Dalein Diallo
Membre du Conseil Politique de l’UFDG

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