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Transition : mission réussie pour Mohamed Béavogui à Abuja

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[dropcap]T[/dropcap]ransition. Depuis l’avènement du Colonel Mamadi Doumbouya et ses hommes au pouvoir, un vent de changement a soufflé sur la haute sphère de l’administration publique, avec la formation d’un gouvernement civil ayant comme chef, Mohamed Béavogui, un technocrate chevronné au carnet d’adresses bien fourni. 

Sur la même lancée, les cabinets ministériels ont connu de profonds remaniements, des fonctionnaires militaires et civils ont été admis à faire valoir leur droit à la retraite, des réformes d’envergure ont été engagées, comme la création d’une cour de répression des infractions économiques et financières – CRIEF – pour moraliser la gestion publique, etc.

En ce qui concerne les droits humains, il y a eu également des signaux forts. Telle la libération des prisonniers politiques, la réouverture du siège de l’UFDG, le principal parti d’opposition, la réouverture des frontières avec certains pays, notamment le Sénégal.

Toutes ces actions ont suscité, comme on s’y attendait, de la joie et une vague d’espoir au sein d’une population qui a longtemps souffert de violations de ses droits, à travers notamment la répression sanglante des manifestations à caractère politique ou sociale, la division et l’exclusion savamment orchestrées par le pouvoir déchu.

Seulement, il y a eu ces derniers temps, il faut l’avouer, comme un point noir sur ce tableau presque parfait. Tout le monde en général s’est réjoui de voir que dans la composition du gouvernement, le président de la transition a tenu compte des équilibres régionaux, pour rester fidèle à l’idéal de rassemblement des Guinéens si cher au CNRD.

Fort malheureusement, l’on a constaté que ce n’est pas la même démarche qui a prévalu ensuite, quand il s’est agi de nommer les secrétaires généraux et chefs de cabinet des différents ministères. Ce qui est, pour de nombreux observateurs, de nature à doucher l’espérance chez les citoyens qui pensaient qu’avec l’avènement du CNRD on allait mettre un terme, ou tout au moins atténuer le phénomène de l’exclusion. Un phénomène qui est une entrave au développement harmonieux du pays.

Quant aux relations avec la CEDEAO, pour une meilleure compréhension des enjeux de la transition et son accompagnement, les activités diplomatiques vont bon train. Pas plus tard que la semaine dernière, le Premier Ministre Mohamed Beavogui, en compagnie du ministre des affaires étrangères, a sillonné des pays de la sous-région avant de rejoindre Àbuja, à l’occasion du sommet de la CEDEAO.

Une rencontre au cour de laquelle il fut question, entre autres, de la transition en Guinée. Après avoir expliqué avec brio la situation qui prévaut sur le terrain, il a plaidé la cause du pays tout en sollicitant un accompagnement de l’organisation régionale. Il a tenu à réaffirmer l’engagement pris par le colonel Mamadi Doumbouya et les autorités guinéennes pour un retour rapide à l’ordre constitutionnel.

Mohamed Beavogui, en fin connaisseur du monde de la diplomatie et grâce à son carnet d’adresses étoffé, a réussi à aplanir les divergences et, apparemment, à convaincre les chefs d’état et de gouvernements de la sous-région.

Quant au délai du 31 décembre 2021, fixée pour la publication de la composition du Conseil de la transition – CNT -, qu’un communiqué du CNRD vient de déclarer intenable, il serait difficile de croire, au regard de l’expérience du personnage, qu’un Mohamed Béavogui puisse se permettre d’avancer une date devant la CEDEAO sans en avoir parlé avec le président de la transition.

Madjou Bah

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