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Tribune Libre : Alpha Condé, ce président qui a peu lu

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Celui qui veut être bon doit savoir la signification de la bonté. Celui qui veut être juste, doit avoir la notion de la justice. Celui qui veut être président d’une nation, doit savoir ce que signifie la présidence ou la politique.

Alpha Condé est le premier responsable du pouvoir exécutif guinéen. Il n’a jamais (réellement) appris comment diriger un État et sa nation. Il n’a jamais compris le sens réel de la politique.

La preuve. Dans une démocratie pluraliste où les acteurs sont importants par leur nombre et la variété de leurs points de vue, il serait d’une extrême absurdité et d’inintelligence, de vouloir imposer une attitude subjective comme la seule vérité incontournable.

Le président Alpha Condé ne se rend pas compte qu’il vit dans une démocratie pluraliste. Les idées ne s’imposent pas. Le dialogue ne se réfute pas. Les critiques ou les jugements de valeur sont les ingrédients du système. Avoir les nerfs fragiles, les ennemis du système.

Lorsque le chef de l’État guinéen décide, le 13 avril dernier, d’organiser les législatives à la date du 30 juin prochain, sans tenir compte des procédures démocratiques, il y a l’évidence que notre exécutif a très peu lu. C’est une personnalité qui ne reflète pas le bon sens.

Il n’a pas appris que la politique est le processus par lequel les citoyens poursuivent des objectifs collectifs et abordent leurs conflits dans le cadre d’une structure de règles, de procédures et des institutions. Avec l’objectif, de trouver des solutions et d’adopter des décisions applicables à l’ensemble de la nation.

Notre président n’a pas appris que les émotions destructrices sont à comprendre et à surmonter. Qu’il n’a pas d’ennemi dans l’opposition. Mais qu’il a face à lui des formations politiques prêtes à tout pour le respect de la légalité.

L’article 3 de la Constitution guinéenne ne méprise rien : « Les droits des partis politiques de l’opposition de s’opposer par les voies légales à l’action du gouvernement et de proposer des solutions alternatives sont garantis ». Autrement dit, les manifestations des opposants ne peuvent, en aucun cas, être qualifiées de vandalisme ou de terrorisme.

D’ailleurs, lorsque le gouvernement met « la charrue devant les bœufs », est-ce la faute de l’opposition si la pagaille s’instaure dans la cité ? Nullement.

De toute manière, l’enjeu est de taille. Dans une démocratie présidentialiste, comme la nôtre, le président partage le pouvoir avec l’assemblée législative nationale. Un président qui pourrait avoir la majorité des députés. N’est-ce pas que l’opposition a des raisons de s’inquiéter et d’exiger le respect de la Loi suprême de l’État ?

Naby Laye Camara

Bruxelles

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