Trois personnes en conflit avec la loi ont perdu la vie dans la préfecture de Coyah. En raison des travaux de reconstruction de la prison civile de la localité, les autorités judiciaires placent en détention les prévenus et autres dans les locaux de la gendarmerie et de la police.
Une délégation du ministère de la justice et des droits, conduite par la secrétaire générale Irène Marie Hadjimalis, s’est rendue lundi à Coyah pour s’enquérir des circonstances de ces cas de décès enregistrés.
Selon le procureur de la République près le tribunal de première instance de Coyah, ‘’les causes de leur mort, c’est la canicule. Il y a une forte chaleur. Vous avez constaté avec nous combien de fois la chaleur est étouffante. C’est la cause. Ces personnes avaient été admises à l’hôpital’’.
‘’Le premier s’appelle Yamoussa Camara. IL était poursuivi pour un cas de vol aggravé et normalement, ce mardi 7 mai, il devrait connaitre son sort. Le second, Mohamed Camara était poursuivi pour vol aggravé à la tire et était en prison depuis le 25 avril. Dans les locaux de la police, ce lundi 6 mai, un autre du nom de Mamadou Yaya Baldé a trouvé la mort. Lui aussi, il était poursuivi pour des faits de coups et blessures, il avait poignardé un citoyen et sa famille avait porté plainte contre lui. Il était en détention depuis au moins une semaine. Très malheureusement, nous n’avons pu le juger’’, a expliqué le procureur Lazare Mamady Bauret.
Le premier représentant du ministère public près le tribunal de Coyah affirme que ‘’nous avons, en collaboration avec les différentes familles, procédé à l’inhumation des deux et nous leur avons présenté des condoléances au nom des autorités’’.
Pour le cas du nommé Mamadou Yaya Baldé, il précise qu’une délégation sera conduite par le préfet de Coyah pour aller présenter les condoléances à la famille éplorée.
Après ces cas de morts en milieu carcéral, M. Bauret entend diligenter des enquêtes pour ‘’situer les responsabilités, voir si leur mort était effectivement dû à la canicule ou s’ils étaient malades. Mais nous savons déjà que ces personnes ne présentaient aucun signe de maladie. Ils étaient en vie et communiquaient régulièrement avec leurs familles’’.
Abdoulaye Bella DIALLO, pour VisionGuinee.Info
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